Lentement mais sûrement, la paix est en train de s’installer dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, et plus particulièrement au niveau de son chef-lieu. Dans tous les cas, le décor aujourd’hui c’est celui d’une région qui retrouve progressivement ses marques en attendant la neutralisation… définitive de l’ADF (Alliance Démocratic Forces), un groupe rebelle ougandais qui continue encore à semer la mort et la désolation auprès des populations civiles.
Dans Beni, les jour se succèdent certes, mais ne se ressemblent pas. Au moment où l’ombre de l’Adf s’éloigne progressivement de la ville de Beni et de ses environs, la sécurité, par contre, ne cesse d’y prendre ses quartiers. L’une après l’autre, les conditions se mettent en place pour que l’on arrive à éradiquer rapidement ce groupe rebelle ougandais. C’est bien, là l’image que présente aujourd’hui un territoire où le retour de la paix est d’ores et déjà permis, les rares escarmouches des rebelles ougandais ne pouvant aucunement fléchir la détermination d’une population qui a toujours tenu à sa paix comme à la prunelle de ses yeux…
Très forte pression
Ces derniers semaines en effet, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC), ont exercé une très forte pression sur les rebelles ougandaise de l’ADF, perdant plusieurs de leurs positions, même jusqu’à ce qui leur servait alors de quartier général. D’ores et déjà, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui pensent et croient que les actes de violences, devenus le lot quotidien des populations civiles, peuvent bien être éradiquées du territoire de Beni et que la sécurité et la paix y ont droit de cité. Et avec elles, la reprise des activités commerciales.
Il est vrai que la chose n’a pas totalement disparu au sein de la population, mais il n’en démesure pas moins que la tendance qui se fait jour laisse entrevoir des raisons d’espérer rapidement en territoire de Beni havre de paix comme naguère. Et c’est dans cette dynamique en effet que l’on s’est engagé aujourd’hui, celle de faire disparaître la menace que fait encore peser l’ADF sur la sécurité et l’intégrité de la RDC. Les rebelles Ougandais sont accusés d’être responsables d’une série de massacres, essentiellement à l’arme blanche (machettes, haches, etc.) ayant fait plus de 400 morts, d’octobre 2014 à juin 2015, dans Beni et ses environs.
Retour d’une paix durable
Quel que soit le bout par lequel on va le prendre, le retour d’une paix durable dans le territoire de Beni n’a rien d’impossible. Les signes sont là, perceptibles à tout le moins. D’ailleurs, il paraît des plus en plus loin le temps où Beni était habituée à compter ses morts en série, et à un moment donné presque tous les deux ou trois jours. « Une comptabilité macabre qui ne semblait pas s’arrêter comme si un signe indien le poursuivait », se souvient, il y a peu, un paysan de Beni qui avait déserté ses champs à cause de l’insécurité. Mais depuis un certain temps, la tendance s’est inversée : on enregistré de moins en moins des tueries dans Beni ville, et même dans les localités environnantes.
A l’allure où vont les choses, les habitants du territoire de Beni pourraient de nouveau renouer avec cette paix qui leur a tant manqué. Il faut noter dans la foulée que, de sont côté la Monusco a réaffirmé son « soutien maximum » à l’armée congolaise pour la neutralisation définitive des rebelles ougandais des ADF encore actifs à Béni dans le Nord-Kivu.
Le commandant de la Force de la Monusco, le général Dos Santos Cruz, l’a affirmé début août dans cette ville, où il se trouvait en mission de coordination des opérations contre ces rebelles avec les FARDC ». Je suis ici, avait-il affirmé, pour vérifier la situation sur le terrain et coordonner avec les FARDC. Le soutien dans les actions contre les ADF (…). Nous sommes ici pour faire un soutien maximum possible aux FARDC ; logistique renseignements et opérationnel pour défier les ADF ».
Via Le Potentiel