Charles Mwando Nsimba, président de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef), l’un des signataires de la lettre ouverte demandant au président Kabila le respect de la constitution pour l’organisation des élections a déposé jeudi sa démission du poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a-t-il dit à un journaliste de Radio Okapi au palais du peuple, siège du Parlement, sans donner plus de détails.
Dans un communiqué du 16 septembre parvenu jeudi à Radio Okapi, le Bureau politique de la Majorité présidentielle demande à tous les parlementaires membres des bureaux de deux chambres, ainsi qu’à tous les ministres dont les partis sont représentés dans le G7 à désavouer publiquement les signataires de la lettre ouverte adressée à Joseph Kabila ou à démissionner. Le G7 désigne les sept partis exclus de la Majorité présidentielle pour leur lettre adressée lundi au président de la RDC.
L’ARC exprime son soutien à Olivier Kamitatu
Le comité directeur de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) a exprimé jeudi dans un communiqué son soutien à son président national, Olivier Kamitatu renvoyé du gouvernement par Joseph Kabila pour avoir signé la lettre des sept. Le parti affirme aussi son « soutien indéfectible au G7 dans son combat visant le respect de la constitution et de valeurs républicaines et démocratiques ».
«Nous sommes dans une majorité qui est régie par une charte. Est-ce que la situation du G7 mérite à l’heure qu’il est une exclusion ou une auto-exclusion ?[…]Est-ce que vous pensez qu’une révocation ou une auto-exclusion est un acte qui vient apporter la paix et la cohésion ? Nous n’avons sans doute pas de recours à faire contre la révocation, mais je m’inquiète sur les conséquences», a déclaré à Radio Okapi Bruno Lapika, secrétaire général de l’ARC.
Le président de la RDC Joseph Kabila a révoqué mercredi le ministre du Plan, Olivier Kamitatu et son conseiller spécial en matière de sécurité, Pierre Lumbi. Plus tôt dans la journée, le Bureau de la Majorité avait décidé d’exclure les sept frondeurs qui en étaient à leur troisième lettre ouverte à Joseph Kabila. Le G7 accuse la Majorité Présidentielle d’user des manœuvres dilatoires pour ne pas tenir les élections d’ici à fin 2016.