Pour ne pas être pris de court, le bureau politique de la Majorité présidentielle, a dès lors publié un communiqué faisant office de rappel des troupes, en demandant à ceux qui demeurent encore loyaux, à quelques fonctions qu’ils occupent de l’exprimer de manière claire en démissionnant du G7.
Après le pavé dans la mare du groupe de sept leaders des partis, autrement-dit G7, ex-alliés de la Majorité présidentielle (MP), le microcosme politique congolais traverse une zone de forte turbulence.
La conséquence de cet état des choses une controverse, au bout duquel deux camps se sont dressés, dont l’un à la suite de cet événement exprime son soutien au président de la République, autorité morale de la plate-forme Majorité présidentielle et l’autre camp composé des frondeurs et de leurs affidés ne cessent au contraire d’entretenir sa ligne dure, par une attitude qui se manifeste par des reniements et autres démissions dans différentes institutions de la République.
Ainsi, pour ne pas être pris de court, le bureau politique de la MP a, dès lors, publié un communiqué qui fait office de rappel des troupes, en demandant à ceux qui demeurent encore loyaux, à quelques fonctions, qu’ils occupent de l’exprimer de manière claire en démissionnant du G7.
Il n’a pas fallu longtemps pour que cet appel ait du répondant. C’est ce qui explique la dynamique de cet élan, d’engagement de quelques officiels à rester fidèles aux idéaux de la Majorité présidentielle. C’est dans cette logique que s’inscrit la démission de son parti, l’Union nationale des démocrates fédéralistes (UNAFEC), du ministre de l’Agriculture, pêche et élevage, Kabwe Mwehu, qui s’est désolidarisé du président de son parti, Mwando Nsimba.
Par cet acte, ce ministre s’est conformé à la demande du bureau politique de la MP demandant à tous les parlementaires membres des bureaux de deux chambres, ainsi qu’à tous les ministres appartenant au G7, de désavouer publiquement les signataires de la lettre ouverte destinée au chef de l’Etat, ou de démissionner. Il en est de même du Parti démocrate chrétien (PDC) de José Endundo où au terme d’une conférence de presse qui s’est tenue, dernièrement dans la ville de Mbandaka, a, à la suite de cette fronde, le gouverneur de l’ex-province de l’Equateur Sébastien Impeto, membre de ce parti, et d’autres partisans locaux du PDC se sont aussi désolidarisés de leur président national José Endundo. Ils se sont déclarés loyaux à la Majorité présidentielle.
Sur un autre registre, on s’inquiète plutôt de la démission du ministre de la Fonction publique, Jean-Claude Kibala, membre du Mouvement social pour le renouveau (MSR). Sa démission a suscite des réactions controversées auprès des agents et fonctionnaires de l’Etat, qui comptaient sur lui pour l’aboutissement du dossier concernant la réforme, dans l’administration publique.
Mais, au nom du principe de la poursuite de l’action gouvernementale des voix rassurantes s’élèvent quand même pour dire que ladite réforme qui est discutée au niveau du comité de pilotage est validée par le Premier ministre Matata Ponyo. Ce qui prouve que c’est une activité du gouvernement. Ce disant, l’espoir demeure quant à la poursuite des pourparlers, mieux du traitement de ce dossier. Comme quoi, les hommes passent, mais les institutions restent.
Néanmoins, il y a lieu de reconnaître que cette fronde n’est pas allée, sans perturber les alliances, et la marche de la res publica, en ce qu’il faudra procéder par la suite à combler les vides laissés par les démissionnaires. Ce qui conduira sans nul doute à une restructuration de l’appareil de l’Etat dans son ensemble.
Mais en attendant, les protagonistes campent, chacun dans son camp. Pourvu que cela ne soit pas une occasion pour déstabiliser l’ordre public.
Organisation d’une marche de soutien à Joseph Kabila à Kisangani
La coordination de la Majorité Présidentielle (MP), fédération de l’ex-Province Orientale, a organisé lundi une grande marche de soutien au Président de la République Joseph Kabila Kabange. Dans son mot de circonstance devant une foule compacte, le coordonnateur de la MP/ex-Province Orientale, Alphonse Longange, a indiqué que cette marche exprime le soutien indéfectible du peuple de toute la province au chef de l’Etat pour ses nombreuses réalisations, notamment la matérialisation de la modernité, le rétablissement de la paix dans le pays et l’instauration de la démocratie.
Il a félicité, par ailleurs, la décision du comité politique de la MP au niveau national pour avoir exclu sept partis politiques qui ont fait montre d’indiscipline et d’attitude belliciste tendant à déstabiliser les institutions du pays et l’autorité morale de la MP.
La population a été appelée à la vigilance pour la défense de la patrie notant que les ennemis du pays continuent à peaufiner des stratégies dans le but de remettre en cause les avancées notables dans plusieurs domaines de la vie enregistrées déjà par le peuple congolais grâce à la volonté politique du chef de l’Etat. Commencée devant le bureau du gouvernorat, cette marche qui a enregistré la participation de plusieurs cadres de la MP notamment le vice gouverneur de l’ex-Province Orientale Pascal Mombi, les députés nationaux et provinciaux, le maire de la ville de Kisangani, les bourgmestres de six (6) communes et de nombreux anonymes, s’est terminée à l’esplanade de la grande poste de Kisangani après avoir arpenté les principales artères de la ville de Kisangani.
Via ACP