COP 21 : la Rdc obligée de présenter des revendications pertinentes, sa délégation a quitté Kinshasa samedi !

Propriétaire de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, la RDC est attendue au sommet de Paris, où elle est appelée à faire entendre sa voix. Ses revendications Seront relatives au dérèglement climatique, l’avenir atmosphérique du, monde et autre.

Aux dernières nouvelles, la délégation congolaise à la COP 21 a quitté Kinshasa ce samedi. Elle sera conduite par le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable (ENCDD).

Au lancement de la campagne d’information au public par le ministère de l’Environnement, la RDC avait déjà planté le décor de sa participation à cette conférence internationale sur le climat. A cette occasion, elle avait parlé de sa contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 17% entre 2020 et 2030, par rapport à la trajectoire du maintien du statut quo.

Par la voix du ministre de l’ECNDD, il a été signalé que les 90% des émissions répréhensibles de la RDC proviennent de l’agriculture et de la foresterie auxquelles il faut ajouter la culture itinérante sur brûlis. Concernant cette dernière pratique abondamment prisée par les populations, le gouvernement travaille à les persuader d’utiliser des techniques d’agriculture respectueuses du climat, tout en combattant l’exploitation illégale du bois.

Certains experts renseignent que «  la part de la RDC dans les émissions de gaz à effet de serre est minime et sans comparaison avec les émissions outrancières des pays industriels et des économies industrielles émergentes, responsables du dérèglement climatique ».

Mais cet appel aux populations congolaises a un coût que les participants à la COP21 sont tenus à examiner, notamment au sujet du financement des énergies renouvelables autres que les énergies fossiles destructrices de la forêt, et de nouvelles pratiques pour l’agriculture. C’est sur ce point précis que la RDC devrait présenter ses revendications, notamment au cours des négociations techniques avant de faire place à des négociations hautement politiques devant conduire à l’adoption de l’accord final à la fin de la COP21.

Selon le comité d’organisation de la COP 21, l’objectif est d’aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’impulser la transition vers des sociétés et des économies résiliences et sobres en carbone. A cet effet, l’accord, censé entrer en vigueur en 2020, devra à la fois traiter de l’atténuation, la baisse des émissions de gaz à effet de serre, et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à venir. Il s’agira de trouver un équilibre entre les besoins et les capacités de chaque pays.

La répartition de l’effort entre les émetteurs historiques et les économies émergentes est l’un des points sensibles de la négociation. La COP 21 doit également permettre aux pays développés de mobiliser 100 milliards USD par an à partir de 2020, en partie via le Fonds vert pour le climat. Une contribution qui vise à aider les pays en voie de développement à lutter contre le dérèglement climatique. Par conséquent, la RDC est parmi les pays forestiers dont la contribution à la COP21 est un événement.

Plus de 147 chefs d’Etat et de gouvernement sont invités à Paris, en marge de l’organisation de la plus grande conférence sur le climat, du 29 novembre au 11 décembre 2015. Ce sommet organisé par les Nations unies et, présidé par la France, démarre finalement ses travaux le dimanche 29 novembre à 18 heures, heure de Kinshasa sur le site de Bourget, informe-t-on.

La journée du lundi 30 novembre, annoncée récemment comme jour d’ouverture de ce sommet, est surtout dédiée aux quelque 147 chefs d’Etat et de gouvernement invités et qui ont accepté d’intervenir à la tribune pour rappeler l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique.

Via Le Potentiel