COP21 – La France annonce un apport de 20 milliards de dollars en faveur des énergies renouvelables en Afrique

Le président de la COP21, Laurent Fabius, a annoncé la mobilisation de 10 pays (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni, Union européenne, Suède, Pays-Bas) pour apporter 10 milliards de dollars de financements publics d’ici à 2020 (prêts et dons) à l’Union africaine (UA) sur les énergies renouvelables (AREI) afin de fournir 10 GW supplémentaires d’énergies renouvelables d’ici à 2020 (10 millions de KW) et 300 GW d’ici à 2030.

« L’Afrique a demandé au monde de l’aider à augmenter de 10GW d’ici 2020 ses capacités en énergies renouvelables. Depuis, la France a soutenu, notamment dans le cadre du G7, l’élaboration par l’Union africaine de l’initiative sur les énergies renouvelables, lancée lors de cette COP 21. Cette initiative me tient particulièrement à cœur. Elle répond au déficit dramatique d’accès à l’énergie que subissent les populations, les entreprises, les écoles, les hôpitaux d’Afrique », a déclaré Laurent Fabius.

« Aujourd’hui, plus de la moitié des habitants du continent n’ont pas accès à l’électricité. Demain, ce besoin d’énergie sera d’autant plus fort que la population africaine devrait doubler d’ici à 2050 et atteindre 2,4 milliards d’habitants », a-t-il poursuivi, citant le premier ministre béninois, Lionel Zinsou : « Le droit à la lumière et à la connectivité est un nouveau droit humain ».

Le président de a COP21 a appelé à un saut technologique, celui du déploiement des énergies renouvelables sur le continent africain. « L’Afrique a été pionnière dans le paiement par téléphonie mobile : de même, elle peut devenir le vaisseau amiral du déploiement des énergies renouvelables. Les conditions naturelles sont réunies : l’Afrique dispose d’un des plus grands potentiels au monde en énergies renouvelables », a-t-il estimé.

L’initiative de l’Union africaine sur les énergies renouvelables a pour objectif de fournir 10 GW supplémentaires d’énergies renouvelables d’ici à 2020 (10 millions de KW) et 300 GW d’ici à 2030. Elle doit permettre d’accélérer sa dynamique. « L’Afrique attend de votre Conférence non seulement un accord intergouvernemental – et nous connaissons ses priorités dans les négociations en cours – mais aussi des solutions concrètes pour répondre à ses défis immédiats », a souligné Laurent Fabius.

Pour Laurent Fabius, la réponse aux besoins de l’Afrique doit être collective, et sa volonté de développer l’accès aux énergies renouvelables et de s’engager vers un développement sobre en carbone soutenu.