Grève à l’OCC : la RDC sans œil !

Les agents et cadres de l’Office Congolais de Contrôle ont poursuivi jeudi 17 décembre 2015, leur mouvement de grève enclenché depuis mardi pour réclamer le paiement des arriérés de plus de quatre mois de salaires ainsi que d’autres avantages sociaux leurs reconnus par la convention collective liant les deux parties de cette entreprise publique. Basile Masua Tchomba, président de la délégation syndicale nationale, avait accusé l’employeur de n’avoir pas réservé une suite favorable à sa demande de la tenue de l’Assemblée générale prévue pour mardi à la Direction générale de la société, ni au paiement des arriérés des salaires. Le mouvement s’est durci en raison de l’interpellation par la police des délégués syndicaux des travailleurs gardés au cachot du camp Lufungula, dans la commune de Lingwala. La reprise du travail est assujettie désormais à la satisfaction des revendications des travailleurs et à la libération des délégués incarcérés, injustement selon des agents de l’OCC.

Tout le problème à l’OCC est la dégradation brutale des conditions de vie des travailleurs depuis l’arrivée aux affaires d’Hassan Yengula Maktumy mi-mars dernier. Selon des informations reçues sur place, à sa prise des fonctions, ce transfuge de la DGDA a été estomaqué par la saignée des finances de l’OCC avant son arrivée. Une situation reconnue par des agents et cadres de l’entreprise qui dénoncent des dépenses fantaisistes orchestrées par des proches de l’ancien DG. Dans le souci de sortir de cette ornière, les agents ont accepté la cure d’amaigrissement imposée par le comité Hassan. Malheureusement la cure s’éternise et certaines mesures auraient conduit à la mort des cadres ; on cite notamment la mise à la retraite dont certains auraient reçu notification sur le lit d’hôpital, avant de rendre l’âme dans les instants qui suivent.

De plus, d’aucuns ont sombré dans le cycle infernal de dettes à intérêts faramineux, d’autres sont chassés de leurs habitations, alors que d’autres se sont révélés incapables de scolariser leurs enfants à cause de l’impaiement qui dure depuis plus d’un trimestre.