Nord-Kivu: les FARDC et police lancent des opérations contre les groupes armés à Masisi

Des opérations conjointes FARDC et Police nationale sont lancées à Masisi (Nord-Kivu) pour réoccuper la partie du territoire occupée par les groupes armés Nyatura et APCLS, après la fermeture de cinq sous-commissariats de la police. Le commissaire général de la police, le général Charles Bisengimana, l’a annoncé jeudi 3 mars à Radio Okapi.

Les instructions ont été données pour que ces sous commissariats soient réinstallés et les policiers dotés d’arme pour prévenir de pareilles situations. Le général Charles Bisengimana confirme la fermeture de cinq sous commissariats dans ce territoire suite aux attaques ciblées dont la police a été victime.

«C’est vrai. De fois, des unités territoriales de la police éprouvent des difficultés d’armement pout faire face à ces groupes armés, qui sont lourdement armés. Et des fois, nous connaissons des pertes des éléments de la police, tout comme de la population. C’est ce qui a expliqué que ces cinq sous-commissariats se replient au niveau de la localité de Kirumba», a expliqué Charles Bisengimana.

Mais, pour l’instant, le commandement des FARDC et la police ont organisé des opérations pour pouvoir réoccuper l’endroit et réinstaller les éléments de la police, a-t-il poursuivi.

Le chef de la police assure que des dispositions ont été prises pour que la population locale soit bien protégée.

«Des instructions ont été données au commissaire provincial du Nord-Kivu, pour que très rapidement une descente soit effectuée sur place avec le commandement de la région militaire afin de pouvoir réinstaller les éléments de la police pour sécuriser la population locale et pourvoir à leur dotation en armes, pour que pareil cas n’arrive plus. »

Depuis deux semaines, les policiers ont abandonné cinq sous-commissariats du groupement de Bashali-Mukoto à Masisi, craignant pour leur sécurité. Après leur départ, l’administrateur de Masisi, Dieudonné Tshishiku, a demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du Nord-Kivu.