Ils sont en mission de maintien de la paix, mais l’image et la réputation des casques bleus sont désormais ternies avec les scandales d’abus sexuels à répétition. Au total, l’ONU a recensé 69 cas d’accusations l’an dernier contre 52 en 2014. Et pour la première fois, ce rapport révèle la nationalité des soldats impliqués.
Généralement, les Nations unies restent plutôt discrètes sur la question, mais cette fois-ci le rapport obtenu par l’agence de presse AFP, nous apprend que 21 pays sont mis en cause. En premier lieu, la République démocratique du Congo : les soldats congolais auraient commis six abus sexuels alors qu’ils étaient en mission l’an dernier. Viennent ensuite, le Maroc et l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Rwanda et la Tanzanie.
L’ONU a donc compté 69 cas d’abus sexuels en 2015, mais elle a du mal à faire condamner les responsables. La tâche revient aux pays d’origine des soldats. Sur tous les cas recensés l’année dernière, 17 enquêtes seulement sont terminées aujourd’hui et les condamnations sont plutôt légères aux yeux des Nations unies : six mois de prison ou seulement des sanctions administratives et une mise à la retraite.
Le rapport recommande à l’ONU d’exiger des enquêtes dans les six mois maximum dans ce genre de cas. Et d’installer des cours martiales sur place, dans le pays où sont déployés les casques bleus et pas dans leur pays d’origine.