Trois ans de prison requis pour le secrétaire fédéral de l’UDPS

Le syndicat national des journalistes congolais et une organisation de défense de la presse

Le procès de Bruno Kabangu, secrétaire fédéral de l’Union pour la démocratie pour le progrès social (UDPS) à Mbuji-Mayi a débuté mercredi 11 juin devant le tribunal de paix de la capitale provinciale du Kasaï-Oriental. Le prévenu est poursuivi pour « faux bruits tendant à troubler la paix publique et offense à la personne du chef de l’Etat ». Le ministère public a requis trois ans de prison pour Bruno Kabangu, alors que la défense a plaidé l’acquittement. Le verdict est attendu dans deux semaines.

Tout  est allé vite au cours de la première audience de ce procès : instruction du dossier par le tribunal de paix, le réquisitoire du ministère public, plaidoirie des avocats.  L’audience s’est tenue dans le calme, dans une salle pleine à craquer.

De part d’autre de la salle d’audience, un dispositif important de la police était déployé. Après l’instruction, le président a suspendu l’audience pour accorder le temps au ministère public constitué en collectif de préparer son réquisitoire.

L’audience a repris trente minutes plus tard. Le ministère public a alors demandé au tribunal de condamner Bruno Kabangu à trois ans pour “faux bruits et offense au chef de l’Etat”, et au paiement des frais de justice.

Du côté de la défense, le collectif d’avocats avec à la tête Me Mukendi wa Mulumba a demandé  au tribunal de dire non établies les deux infractions mises à charge de leur client et de l’acquitter pour  absence de la plainte de la personne offensée.

Au sujet de faux bruits  tendant à troubler la paix sociale, selon la même source, les propos tenus par leur client ont reflété le point de vue de son parti politique.

Il est reproché au prévenu d’avoir déclaré que les attaques que le pays a connues en date du 30 décembre 2013 étaient une machination et une mise en scène. Ce jour-là, plusieurs sites stratégiques avaient été attaqués simultanément à Kinshasa, au Katanga et au Maniema par des hommes armés qualifiés de «terroristes» par le Gouvernement.

Bruno Kabangu avait été interpellé  à la sortie d’une émission de débat politique –où il avait tenu ces propos – sur la radio Fraternité émettant de Mbuji-Mayi en date du 2 janvier dernier. Il avait été transféré à Kinshasa par l’Agence nationale des renseignements (ANR). Quatre mois après, il a été ramené à Mbuji-Mayi pour y être jugé.

L’affaire est prise en délibéré et le verdict est attendu au plus tard le 23 juin.

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