La RDC et le Rwanda ont mis en place mercredi 27 avril à Goma un comité chargé de la surveillance de l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu. Ce comité constitué de 10 experts a la mission de sécuriser de façon commune les travaux d’extraction du gaz et d’épargner aux populations riveraines du danger lié à la non-exploitation de ce gaz.
L’installation de ce comité fait suite à l’accord signé entre le Rwanda et la RDC en novembre 2015 à Rubavu sur l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu. Un accord qui porte essentiellement sur la surveillance de ce cours d’eau au moment de l’exploitation du gaz qui y est contenu.
Pour le moment, la RDC n’exploite pas encore le gaz contenu dans le lac Kivu.
De son côté, le Rwanda a lancé en 2008 un projet pilote qui produit 3 mégawatts d’électricité à partir du gaz méthane extrait du lac.
Depuis janvier 2016, le pays a construit une usine capable de produire 25 mégawatts, selon Augusta Omutoni, experte rwandaise membre de ce comité.
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Emile Ngoy Djalajesse, affirme que le « tour » de la RDC viendra aussi.
« Certes, nos voisins rwandais ont pris quelques avances sur nous. Ne vous en faites pas outre mesure car votre tour vient et il viendra certainement », affirme-t-il.
A l’en croire, le gouvernement de la RDC « réunit maintenant les paramètres nécessaires pour emboiter le pas » au Rwanda.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Marcelin Cishambo, a fait savoir, pour sa part, que le gaz méthane est à la fois une richesse et un danger. Il a évoqué le risque d’explosion gazeuse qui fait peur aux populations riveraines. Ces habitants attendent d’être informés sur le moment d’exploitation effective du gaz, a déclaré Marcelin Cishambo.