e ministre de la Justice de la République démocratique du Congo a déclaré mercredi 4 mai avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers « au service » de l’opposant Moïse Katumbi.
Cette injonction intervient alors que Moïse Katumbi, probable candidat à la présidentielle, se dit victime de multiples intimidations de la part du pouvoir depuis plusieurs semaines. Le 24 avril dernier, une manifestation en sa faveur avait été sévèrement réprimée à Lubumbashi. La mobilisation s’était soldée par l’arrestation de quatre responsables de la sécurité de Moise Katumbi, dont un Américain. Ce ressortissant des Etats-Unis ferait partie, selon le gouvernement, d’un vaste de réseau de mercenaires entre la RDC et les Etats-Unis.
Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, parle d’une douzaine d’anciens militaires américains présents dans le Katanga. Tous, selon lui, à la solde de Moïse Katumbi, l’ex-gouverneur de cette ancienne province.
Des informations tirées des aveux du garde du corps américain de Moïse Katumbi, détenu depuis plus d’une semaine. Aveux qui ont eu lieu en présence de diplomates américains, selon le ministre. Ils auraient permis au parquet de constituer un dossier de plus de 100 pages comprenant les noms et les parcours des supposés mercenaires.
Le procureur général de la République a déjà dépêché une équipe au Katanga. L’enquête est ouverte pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Et rien n’exclut que Moïse Katumbi soit interrogé dans ce cadre, selon le ministère. « Il existe un réseau avec une société en Virginie aux Etats-Unis » qui assure « le recrutement des mercenaires » spécialisés dans « la formation, le maniement des armes, comme agent de sécurité, ou garde du corps », a déclaré à Kinshasa le ministre de la Justice.
De son côté, l’opposant présente le ressortissant américain comme un consultant en sécurité qu’il a appelé à l’aide, suite aux intimidations dont il est victime. Il dénonce un montage mensonger, et appelle encore une fois la Monusco et la communauté internationale à venir vérifier ces informations.
Autre démentit formel : celui de L’évêque du diocèse de Kilwa Kasenga, au Katanga. Il a assuré à des médias locaux qu’aucun milicien ne se trouvait dans son diocèse.
Via RFI