Dans un rapport publié jeudi 28 juillet, Human Rights Watch (HRW) dénonce la détention d’enfants sans chef d’accusations durant plusieurs mois dans certains pays. En RDC, selon l’ONG, au moins 257 enfants en 2013 et 2014 ont été détenus pour les forces de sécurité.
Les forces de sécurité congolaises, écrit l’ONG dans son rapport, ont arrêté et incarcéré des centaines d’enfants soupçonnés d’association avec des groupes armés.
Citant des sources onusiennes, Human Rights Watch soutient que les forces armées de la RDC ont arrêté et détenu au moins 257 enfants en 2013 et 2014.
«40% des enfants interrogés par l’ONU ont dit qu’ils avaient été soumis à des mauvais traitements pendant leur détention. Les fonctionnaires ont libéré les enfants seulement après le plaidoyer par l’ONU», note l’ONG.
Human Rights Watch cite l’exemple de la prison militaire d’Angenga, où en décembre 2015, l’ONG a interrogé 29 enfants «détenus dans des conditions épouvantables».
«Les autorités congolaises ont allégué que les garçons étaient membres des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle, mais aucun n’a été formellement inculpé d’aucun crime. Dix-sept des garçons ont déclaré à Human Rights Watch qu’ils avaient jamais été affiliés aux FDLR, tandis que d’autres ont dit qu’ils avaient appartenu au groupe, mais avaient été démobilisés des mois ou des années auparavant et réinsérés dans la vie civile», écrit l’ONG.
Dans ce document, HRW a examiné en particulier la détention et le traitement des enfants en Afghanistan, en RDC, en Irak, en Israël/Palestine, au Nigeria et en Syrie.
«Des milliers d’enfants dans des pays touchés par des conflits sont détenus sans chef d’accusation pendant des mois, voire des années, car considérés comme des menaces à la sécurité nationale », indique l’ONG.
Selon Human Rights Watch, « un nombre incalculable » d’enfants ont été torturés ou sont morts en détention.
Dans son rapport intitulé: «Des mesures extrêmes: Abus à l’encontre d’enfants détenus en tant que menaces à la sécurité nationale», HRW demande aux gouvernements de cesser immédiatement de détenir des enfants sans chef d’accusation et punir comme il se doit les personnes qui les maltraitent.