Après le président Denis Sassou-Nguesso, le groupe de soutien à la facilitation, les évêques de la conférence épiscopale, la Cenco, vont tenter de mettre fin au blocage qui empêche la tenue d’un dialogue en RDC. Ils ont rencontré mercredi matin le facilitateur de l’Union africaine Edem Kodjo. Ils ont ensuite vu une délégation du G7. Ce jeudi 11 août, ils devraient rencontrer la majorité et les autres composantes du rassemblement, l’UDPS et la Dynamique de l’opposition.
Les évêques avaient promis leur sollicitude pastorale au facilitateur pour la tenue effective du dialogue. C’est ce qu’a rappelé l’abbé Santedi, le secrétaire général de la Cenco à l’issue de l’entrevue avec Edem Kodjo. Edem Kodjo s’est dit, lui, reconnaissant de leur assistance.
Il faut dire que le dialogue bloque sur deux points essentiels avant même d’avoir commencé. La personnalité du facilitateur, récusée par le rassemblement de l’opposition, soutenue par la majorité. Et sur les mesures dites d’apaisement : libération des prisonniers politiques, fin des poursuites contre des opposants comme Moïse Katumbi, réouverture des médias fermés par le gouvernement…
Sur le premier point, à l’issue de sa rencontre avec les évêques, Edem Kodjo a insisté : « Je ne vais pas démissionner et je n’en ai pas l’intention. Ceux qui m’ont mandaté m’ont renouvelé leur confiance et je reçois tous les jours de larges tranches de la société civile, et même des partis politiques, des corps diplomatiques, qui viennent me renouveler leur confiance. Donc je n’ai pas l’intention de démissionner. »
Concernant les mesures d’apaisement – qui ont été demandées non seulement par le rassemblement de l’opposition mais également par plusieurs acteurs de la communauté internationale – le facilitateur de l’Union africaine dit en avoir parlé en début de semaine avec le ministre de la Justice et espérait une suite favorable. La libération des prisonniers politiques est une question qui trouble aussi les évêques, a-t-il précisé.
La conférence épiscopale congolaise tire la sonnette d’alarme depuis des mois sur la crise politique, craignant que le sang ne coule à nouveau en RDC, comme le rappelle chacun de ses communiqués. « Les évêques s’engagent parce qu’ils souhaitent que ce dialogue soit inclusif », a souligné l’abbé Santedi. Le secrétaire général de la Cenco a assuré qu’il y avait toujours de l’espoir, malgré les obstacles. « Il en va de l’avenir de ce pays », a-t-il conclu.
Source: rfi.fr