Est-ce un premier pas vers la décrispation du climat politique ? C’est en tout cas ce qu’espère le gouvernement de Kinshasa qui vient d’annoncer une série de libérations de prisonniers politiques. Des libérations attendues, pour certaines, depuis plus d’un an par la société civile et la communauté inernationale. Au total, 24 personnes devraient retrouver une liberté provisoire ou complète dans les prochains jours.
Parmi les plus connus figure Christopher Ngoy. Ce militant de la société civile a été arrêté en janvier 2015, dans la foulée des manifestations contre un troisième mandat de Joseph Kabila. Il y a aussi deux jeunes activistes de l’est du Congo, Fred Bahuma et Yves Makwalamba, incarcérés après avoir participé à une réunion avec les militants sénégalais et burkinabè des mouvemens Y’en a marre et Balais citoyen. Vingt-quatre personnes au total devraient être libérées dans les prochains jours. Deux médias de l’opposition aussi vont être autorisés à émettre à nouveau, après des mois de coupure.
Pour le pouvoir, c’est donc une main tendue aujourd’hui vers l’opposition. Des mesures de décrispation politique pour aller au dialogue voulu par le président Joseph Kabila. Et acter le report de la présidentielle censée se tenir en novembre prochain.
Reste à savoir si ces mesures vont suffire à satisfaire l’opposition. Deux noms au moins manquent à l’appel des libérations demandées. Ceux des chefs de deux partis d’opposition : Eugène Diomi Ndongala et Jean Claude Muyambo, derrière les barreaux depuis près de trois ans pour le premier.
L’opposition qui avait également demandé à ce que les poursuites contre l’un des principaux candidats à la présidentielle Moïse Katumbi soient abandonnées.