Kengo se joint au « dialogue »
Le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, participe finalement aux travaux préparatoires du « dialogue politique » voulu par le président Joseph Kabila. Les opposants Vital Kamerhe et José Makila ont été exclus de leurs plateformes respectives pour leur participation aux mêmes pourparlers.
C’est un progrès pour la médiation conduite par Edem Kodjo. Le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, a finalement accepté de participer aux travaux préparatoires au « dialogue politique » voulu par le président Joseph Kabila pour tenter de sortir de la crise électorale actuelle. Il y était présent ce vendredi après-midi.
Trois jours plus tôt, un de ses proches avait pourtant affirmé à Jeune Afrique que son mouvement, « l’Opposition républicaine » (OR), n’était pas favorable au dialogue tant que n’y participaient pas « l’UDPS, le G7 et le MLC », trois structures d’opposition soutenant respectivement Étienne Tshisekedi, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Ces trois mouvances persistent dans leur refus de participer aux travaux préparatoires conduits par Edem Kodjo, accusé de partialité et « récusé » par le « Rassemblement de l’opposition ».
« Nous allons tenter d’imposer l’inclusivité de l’intérieur et éviter l’escalade », a indiqué un membre de l’OR pour expliquer ce revirement.
À la table des négociations, Kengo rejoint notamment les opposants Vital Kamerhe et José Makila. Mais la participation de ces derniers a provoqué leur exclusion des plateformes d’opposition auxquelles elles participaient : la « Dynamique de l’opposition » pour le premier, l’« Alliance pour la république » pour le second. Signe qu’une grande partie de l’opposition n’est pas prête à infléchir sa position.