A moins de réajuster le tir… Union sacrée : la chute !

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Indiscutablement le climat au sein de l’Union sacrée de la nation n’est plus serein. Maints sociétaires reprochent à la plateforme l’éloignement des objectifs ayant présidé à sa création. En raison du blocage systématique de l’ancienne majorité des efforts affirmés du chef de l’Etat à procéder à la réforme de la gouvernance, plusieurs politiciens avaient souscrit à la démarche de Félix Tshisekedi d’inverser la pyramide. Plus d’une année après, d’aucuns semblent médusés devant la poursuite, voire l’entretien des tares fustigées il y a peu.

On le sait, en dépit de sa dénomination, le PPRD-FCC fonctionnait sous le modèle totalitariste caressant la vénération de l’ « Autorité morale », le président du parti. Tout était boutiqué par une sorte de brain trust, usant du trafic d’influence pour déterminer la ligne de conduite à adopter obligatoirement par tous. Ce faisant, pas de son discordant, pas de délibération à grande échelle, pas de considération sur les avis de la masse que certains élus entendaient soumettre à la hiérarchie. Le basculement de la majorité a permis à la majorité des cadres de dénoncer ces vices qui sont indiscutablement à la base de la chute continue du PPRD-FCC jusqu’à ces jours.

Ceux qui ont cru au mielleux discours des géniteurs de l’Union sacrée de la nation, paraissent aujourd’hui désabusés devant la tournure empruntée par la réalité. Les germes étaient d’ailleurs plantés dès le début avec le fameux partage des responsabilités, réalisé en violation des règles démocratiques dont le poids politique de chaque partenaire. Des lézardes se sont affichées dès cet instant, mais, sans se faire berner, les lésés avaient accordé un moratoire de grâce à l’UDPS.

Dans les faits, rien n’avait changé. Un parti politique, poids mouche de surcroît, accapare seul le gouvernail pour dicter ses « sentiments » aux autres. La situation a perduré au point d’agacer ceux qui tiennent à leur dignité. La plus grande déception provient de la formule de désignation du nouveau président de la Centrale électorale nationale. Contre l’avis des partenaires unis dans le souci de réformer positivement la gouvernance, les sbires de l’union sacrée ont réalisé un véritable forcing.

Apparemment c’est la goutte à la base du débordement de la coupe, car la grogne est à son comble au sein de la famille politique. L’Union sacrée ne tient plus que sur des béquilles frivoles ; les jours à venir ne manqueraient pas d’aligner d’autres personnalités, partis politiques ou regroupements derrière la solution de Delly Sessanga : le divorce. Car d’aucuns se découvrent le dindon de la farce d’une union qui les a « soudoyés » dans le seul but de servir de marchepied pour les autres.

On apprend ainsi dans la déclaration du président du parti politique L’Envol, que l’Union sacrée est sortie de ses sillons initiaux. « (…) Aujourd’hui je vois qu’on s’écarte de plus en plus de cette recherche de consensus. Quand on ajoute à cela notre attitude par rapport à la question de contrôle parlementaire, à la question du RAM et à d’autres qui se posent à notre pays, je suis bien obligé de vous dire aujourd’hui qu’au-delà de cette liberté prise, je veux cesser d’appartenir comme tel à cette Union sacrée qui est une réalité parlementaire », a-t-il déclaré.

Par conséquent, « Les ambiguïtés il ne faut pas les entretenir très longtemps. Aujourd’hui je suis quelqu’un qui a pris sa liberté par rapport à l’Union sacrée à partir du moment où j’ai constaté à l’assemblée nationale que sur la loi portant organisation et fonctionnement de la  Ceni, les amendements que l’on avait présenté, l’état d’esprit de la loi tel qu’elle devait passer, j’ai dû sortir de la salle et je n’ai pas continuer ce débat parce que comme je disais à tous les acteurs politiques la question c’était la réforme de la Ceni et non pas sa mise en place qui est venue après et qui n’en ai que le reflet, donc le premier pêche est là », a-t-il tranché.

L’attention de tous est désormais portée sur la position de Ensemble pour la République fiévreusement attendue à l’issue des concertations entamées par le Chairman Moïse Katumbi le vendredi 29 octobre dernier.

En attendant, le pouvoir Union sacrée devra se mesurer avec la fronde sociale portée actuellement par une nouvelle structure citoyenne Forces sociales et politiques de la Nation (FSPN). Courant derrière l’objectif d’une CENI dépolitisée, cette structure unit le Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques (CALCC), les partis politiques ECIDé, Nouvel Elan, le FCC, le CLC, la LUCHA, etc. A moins pour le pouvoir de changer le fusil d’épaule, sinon, les pronostics ne sont pas rassurants pour une force assez jeune !

LR