Trois partis d’opposition congolais ont affiché leur rapprochement jeudi à Kinshasa sans mentionner le nom de l’opposant en exil Moïse Katumbi qui a lancé lundi sa propre candidature aux élections prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo.
Le parti historique d’opposition Union démocratique pour le progrès social (UDPS), le MLC des proches de Jean-Pierre Bemba et l’UNC de l’ex-président de l’Assemblée Vital Kamerhe ont affirmé « leur détermination d’aller aux élections cette année 2018 » dans une déclaration commune devant la presse.
Ils ont rejeté « la machine à voter » prévue par la commission électorale pour enregistrer les votes aux trois scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux.
Ils n’ont pas cité le nom de Moïse Katumbi, pas plus qu’ils ne se sont ralliés à son mouvement « Ensemble pour le changement », lancé lundi depuis l’Afrique du Sud avec l’objectif de gagner les trois élections prévues le 23 décembre 2018.
A l’inverse, les trois signataires se déclarent « ouverts à toutes les forces politiques significatives qui veulent les rejoindre pour l’avénement de l’alternance politique en décembre 2018 ».
Ils confirment des contacts évoqués dans la presse avec une formation de l’actuelle Majorité présidentielle (MP), le Parti lumumbiste unifié (Palu), pour « l’émergence d’un large front républicain et démocratique ».
La déclaration est signée par Félix Tshisekedi, fils d’Etienne le fondateur de l’UDPS décédé en février 2017, Vital Kamerhe, et Eva Bazaiba, députée et figure de proue du parti de l’ex-chef de guerre et vice-président Jean-Pierre Bemba, en prison à La Haye après sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI).
M. Tshisekedi devrait être désigné président de l’UDPS et candidat à l’élection présidentielle lors du congrès extraordinaire de son parti désormais annoncé les 30 et 31 mars.
Le deuxième et dernier mandat de l’actuel président Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Des élections prévues au plus tard en décembre 2017 ont été reportées, officiellement en raison des violences au Kasaï (centre).
L’opposition avait dans un premier temps rejeté le nouveau calendrier électoral présenté le 5 novembre 2017.