Adolphe Muzito: LAMUKA reconnaîtra Fatshi s’il accepte le « Plan de sortie de crise » de Fayulu !

LAMUKA reconnaîtra Fatshi s'il accepte le "Plan de sortie de crise"

C’est Adolphe Muzito Fumunzi, prochain coordonnateur de LAMUKA et membre de la « Dynamique pour la vérité des urnes » de Martin Fayulu Madidi a tenu à expliciter leur position vis-à-vis de Félix Tshisekedi. S’ils sont disposés à le reconnaitre comme Président de la République. Mais à une condition, c’est qu’il accepte que les élections l’ayant conduit au Pouvoir étaient chaotiques. Elles ont donc conduit à la crise de légitimité que la RDC connait à ce jour.

Il faut en plus, toujours en termes de conditions que Fatshi accepte la nécessité du  » Plan de sortie de crise de Martin Fayulu  » qui donne des pistes pour sortir de la crise actuelle. Muzito fait savoir que le  » Plan  » prévoit la tenue des nouvelles élections dans les 18 mois. Au cours de la période de transition, le FCC-CACH garderait l’Exécutif comme aujourd’hui tandis que LAMUKA aurait la charge de l’Institution devant mener des réformes.

Celles-ci devraient concerner entre autres la CENI et la Cour constitutionnelle qui, pour le leader de Nouvel Elan sont à la base de la débâcle électorale du 30 décembre 2018. Ce « Plan de sortie de crise de Fayulu » a été remis au Cardinal Fridolin Ambongo qui lui apporte tout son soutien. On n’a pas encore la réaction de Felix Tshisekedi à cette sollicitation de LAMUKA en rapport avec le « Plan de sortie de crise » de Martin Fayulu Madidi qui préconise une transition de 18 mois pour organiser les nouvelles élections mais crédibles et transparentes cette fois-là et non comme le 30 décembre 2018.

Une modification de la loi organique sur la CENI s’impose comme conséquence. Côté Cour constitutionnelle, il s’est passé de choses bizarres.

Comme par exemple le délai du contentieux qui est fixé dans la loi électorale à 60 jours soit deux mois mais est allé au-delà de six mois. Ce qui implique une révision de la loi électorale pour contraindre la haute Cour à respecter ce délai en intégrant une disposition qui stipule que  » Le délai du contentieux pour les élections législatives nationale est de 60 jours.

Dépassé ce délai, les résultats de la CENI sont valables « . Une autre question qui a préoccupé les Congolais de tout bord, c’est la création par la Cour constitutionnelle d’une Chambre spéciale en violation fragrante de la loi organique créant la haute Cour. Certains proposeraient de modifier la loi organique créant la haute Cour en introduisant deux degrés d’instance, au lieu d’un seul en ce qui concerne le contentieux électoral.

Tout cela montre bien qu’on ne peut se risquer à aller aux élections de 2023 avec les mêmes tares institutionnelles, les mêmes causes produisant les mêmes effets, sans des réformes ambitieuses des Institutions liées aux élections, on préparerait dans une sorte d’inconscience de nouveaux scrutins chaotiques comme en 2011 et 2018. C’est là que le « Plan de sorite de crise de Martin Fayulu » Madidi vaut son pesant d’or avec plus particulièrement l’Institution en charge des reformes. Reste à savoir quelle suite Félix-Antoine Tshisekedi résereva à la démarche de LAMUKA.

mediacongo