Le Directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe a indiqué dans une interview publiée dimanche 08 septembre 2019 par Jeune Afrique que son nom n’a jamais été cité, ni ne figure dans le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur le dossier de détournement présumé de 15 millions de dollars.
’’ Mon nom n’apparaît pas dans le rapport de l’IGF. Ensuite, il n’y a pas eu détournement. Ces 15 millions proviennent d’une ligne de crédit de 100 millions qui avait été ouverte par le ministère de l’Economie nationale ’’, a-t-il expliqué.
D’après lui, il s’agit d’une décote et cette opération est régulière. Vital Kamerhe précise que l’Inspection Générale des Finances a porté plainte auprès de l’inspecteur général de la brigade contre les crimes économiques. Lequel a classé le dossier sans suite.
La main sur le coeur, VK insiste que cet argent n’a pas disparu. Le ministre de l’Economie qui a autorité sur le comité de suivi des prix pétroliers, dit-il, pourra l’expliquer.
Par ailleurs, le leader de l’Union pour la Nation Congolaise n’approuve pas la démarche de l’Agence nationale des renseignements ayant donné injonction à l’Inspection Générale des Finances d’auditer les dépenses des ministères depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. D’ailleurs, Vital Kamerhe qualifie l’acte, d’une rébellion administrative. Il a tout simplement suspendu la démarche.
’’ J’ai demandé la suspension de l’audit et ai écrit en ce sens au ministère des Finances, parce-que si l’ANR avait besoin d’éclaircissements, elle aurait dû les demander au ministère des Finances ou du Budget. L’IGF dépend de la présidence et l’ANR n’avait rien à lui demander à notre insu ’’, souligne le Directeur de cabinet du chef de l’État qui parle d’un petit complot mal monté et inutile.
Mais aussi, il confirme avoir suspendu la mission de l’Inspection Générale des Finances auprès de certaines entreprises membres de la Fédération des Entreprises du Congo. Kamerhe pense que la mission de l’IGF était irrégulière. Même, la présidence n’en était pas informée, martèle le Dircab de Fatshi qui s’étonne que l’IGF et l’ANR s’intéressent à des projets entrepris par la présidence Tshisekedi alors que dans le passé des projets mirobolants n’ont jamais suscité leur intérêt.
Par ailleurs, Vital Kamerhe a réfuté les allégations selon lesquelles la présidence aurait accordé des marchés de gré à gré.
Vital Kamerhe a signifié que le nouveau gouvernement Ilunga n’avait pas encore été nommé et le président Tshisekedi, argumente-t-il, ne pouvait pas rester bras croisés. Il précise que seuls dix marchés ont été passés de gré à gré, conformément à la loi, et à chaque fois, pour les raisons dictées par l’urgence.
’’ Les autres projets sont la continuité de l’administration précédente que le nouveau pouvoir conduit à terme ’’, a-t-il martelé.