Pauvre Afrique! A peine sortie de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola que l’Afrique, notamment sa partie occidentale, est soumise à la rude épreuve du virus Zika. C’est dans les îles du Cap-Vert que les premiers cas ont été notifiés, depuis 2015.
Depuis lors, plus de 7 500 personnes ont été infectées, ce qui dénote d’une progression rapide. Malgré les campagnes de sensibilisation initiées par le gouvernement cap-verdien, le virus n’a pu être circonscris dans ce seul pays du continent. Par faute de moyens ou de stratégie de prévention à l’échelle de la sous-région ?
Toujours est-il que Zika a fini par atterrir en Guinée-Bissau, un pays qui faisait déjà partie de la zone d’Ebola parce que voisine de la Guinée-Conakry et de la Sierra-Leone. Même si les experts ne se veulent pas alarmants pour le moment, l’infection d’un nouveau pays constitue un réel motif d’inquiétudes non seulement à cause de la porosité des frontières, mais aussi et surtout de la fragilité des systèmes de santé. Presque partout, il est quasiment impossible d’apporter une réponse efficace à cette nouvelle menace sanitaire sans une contribution extérieure conséquente.
Or, en tirant leçons des récents ravages d’Ebola, on se rend bien compte du danger que représente le virus Zika. Celui a la spécificité de menacer particulièrement les femmes enceintes en provoquant une malformation du fœtus qu’elles portent. Une frange de la population africaine déjà très vulnérable et exposée à plusieurs autres maladies difficiles en prendre convenablement en charge.