Assurer la libre circulation dans l’ensemble du continent africain : c’est le nouveau projet de l’Union africaine. Un plan ambitieux pour un espace dix fois plus grand que l’Europe.
Le passeport africain, c’est le grand pari de l’Union africaine. L’organisation se réunira lors de son 27e sommet du 10 au 18 juillet au Rwanda pour dévoiler son projet. D’abord réservés aux chefs d’Etat, les passeports “devraient être mis à disposition de tous les citoyens africains en 2018”, précise CNN.
D’après la chaîne, ce passeport assurera la libre circulation dans l’ensemble des pays de l’Union africaine, soit 54 Etats :
Alors que l’Union européenne menace de s’effriter, l’Union africaine est engagée vers davantage d’intégration avec le lancement de ce passeport commun.”
Pour les membres de l’Union africaine, le passeport s’inscrit dans un programme plus large, celui de l’Agenda 2063, un plan d’action sur cinquante ans fixé en 2015 pour construire l’intégration régionale africaine : “Aujourd’hui, seuls 13 pays africains sont ouverts, sans visas, aux citoyens africains.”
Les failles de l’Union africaine
Mais pour CNN, cette décision n’est pas sans soulever certains problèmes, le “renforcement des organisations terroristes” étant l’un des principaux. Pour Khabele Matlosa, directeur de la Commission des affaires politiques de l’Union africaine, le risque est à prendre :
Aujourd’hui, nos jeunes risquent leur vie en traversant le désert du Sahara ou en voyageant par bateau en Europe… Si nous ouvrons des opportunités en Afrique, nous réduirons ce risque. C’est un test de notre panafricanisme, la doctrine qui fonde l’Union africaine.”