Paris a engagé plus de 3 000 soldats dans l’opération Barkhane pour assainir le terrorisme en Afrique. L’opération couvre une zone qui s’étend entre l’est du Tchad, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie. Elle correspond à la fameuse Bande sahélo saharienne (BSS).
Au cours des deux offensives dans le nord du Mali, l’une en février et l’autre en mai, les forces françaises ont battu une dizaine de « miliciens islamistes » près de la ville de Kidal, un bastion des rebelles séparatistes touaregs et 4 dirigeants présumés d’Al-Qaïda.
Les différentes opérations de Barkhane sont menées à partir de 10 bases différentes dont la principale N’Djamena (Tchad), avec 800 soldats, alors que 600 soldats sont affectés à Niamey (Niger), et 1000 soldats à Gao (Mali), d’après la publication d’Analisi Difesa. Depuis Niamey, ce sont 3 drones qui opèrent dans des missions de renseignement en Afrique subsaharienne.
Le commandement des forces spéciales françaises est déployé plus tôt à Ouagadougou (Burkina Faso). S’ajoutent d’autres installations militaires françaises notamment à Tessalit (Mali), Fort Madame (Niger) et Faya-Largeau (Tchad), équipées de 2 drones, 4 rafales, 4 mirages 2000, 10 avions de transport, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules logistiques et 200 tanks, poursuit le journal.
Cette année, Paris a renforcé sa présence en Côte-d’Ivoire (Opération Licorne, rebaptisée Forces françaises en Côte d’Ivoire), dotant au pays le rôle de « « base opérationnelle avancée » pour permettre aux forces d’élite un déploiement rapide anti-terroriste en Afrique sub-saharienne ».
À l’issue du Sommet des Nations unies sur le développement durable, le président français Hollande a annoncé que dès 2016 et jusqu’en 2020 la France va former plus de 100 000 soldats africains pour « contribuer à assurer la sécurité du continent et préparer des forces capables de soutenir des missions de stabilisation ».
Les formateurs viendront en grande partie du contingent de 1 900 hommes dont les forces terrestres, navales et aériennes françaises disposent sur la grande base de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique. La présence de l’armée française en Afrique pour la lutte contre le terrorisme témoigne des évolutions mondiales et des reconfigurations géopolitiques et géostratégiques. Cette présence témoigne de la qualité des liens qui unissent la France et l’Afrique, au point de transcender très largement aujourd’hui toutes les « autres histoires … »