Le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi est déterminé à renforcer les liens économiques et diplomatiques entre son pays, la RDC, l’Etat d’Israël. Il a partagé sa vision, ce dimanche 1er mars 2020, aux membres de l’American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC).
Après plus de 20 ans sans une représentation au niveau adéquat, Félix-Antoine Tshisekedi a, avant tout, annoncé la nomination prochaine d’un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de l’Etat d’Israël. « Les relations entre mon pays Israël sont restées longtemps en léthargie. Nous avons pourtant d’énormes domaines de convergence, d’intérêts sur le plan sécuritaire, économique, culturelle et scientifique ».
À l’occasion de son discours devant la communauté juive des États-Unis (AIPAC), le président de la république a notamment cité en exemple Israël comme « un pays qui a réussi un développement très rapide et peut servir d’exemple à la RDC dans sa lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent ». « Sur le plan sécuritaire, les défis nouveaux liés à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux ainsi que la lutte contre la cyber criminalité nous donnent l’obligation de renforcer nos liens pour des objectifs partagés », a précisé le chef de l’Etat.
Ensuite, il a appelé à la mise en place d’une section économique animée par un personnel de haut niveau pour promouvoir les relations économiques entre les deux Etats. Il a aussi invité les investisseurs juifs à se rendre en RDC.
« L’expérience et le savoir-faire d’Israël dans les domaines de l’agriculture, des sciences et technologies, ont tous leur place dans mon pays qui s’étend sur 2 345 410 km² avec plus de 85 millions d’habitants mais il n’exploite encore que 10 % de ses 120 millions d’hectares de terres arables est réglable et une partie infinitésimal de ses ressources évaluées (mines) à plus de 24.000 milliards de dollars », a-t-il déclaré.
Il envisage, dans ce sens, l’ouverture prochaine d’une représentation commerciale congolaise à Jérusalem.
« Notre Ambassade étant installée à Tel Aviv, je ne trouve aucun inconvénient que la section économique soit installée dans la ville bénie de Jérusalem », a-t-il déclaré sous les ovations de la communauté. « J’invite Israël à accroître sa présence diplomatique et économique dans mon pays à la dimension du potentiel qu’offre la relation entre nos deux états et nos deux peuples », a-t-il rajouté.
Raffermissement de nos relations spirituelles
Félix-Antoine Tshisekedi désire tisser avec Israël des liens forts et une alliance dans laquelle son pays sera une bénédiction pour la nation d’Israel selon la promesse de l’Eternel à Abraham écrite dans Genèse 12 verset 3 qui dit : « je bénirai ceux qui te béniront ».
Il s’agit pour lui d’un processus qu’il réaffirme solennellement et qui se renforcera à la mesure de la consolidation de l’amitié israélo-congolaise et des intérêts réciproques.
Le chef de l’Etat a, dès lors, invité à Kinshasa le Grand Rabin Albert Guigui « pour le raffermissement de de nos relations spirituelles » et a, enfin, promis de se rendre en Israël, au courant de cette année, dans l’objectif de renforcer les relations bilatérales..
Le président Tshisekedi a aussi déclaré qu’il était favorable à la politique américaine du président Trump de rapprochement d’Israël avec la Palestine.
Pour rappel, l’American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC) est un lobby juif américain puissant qui exerce une influence déterminante sur les décisions gouvernementales de politique étrangère à Washington.
Fort de 100 000 membres, AIPAC organise chaque année une conférence qui se veut être un rassemblement pro-Israëlien tenant lieu de baromètre des relations entre la communauté juive américaine et Israël.
Si la communauté juive et une solide majorité d’américains de tous bords adhèrent à la vision de l’AIPAC, cette rencontre annuelle est un « must be » pour les politiques et décideurs de certains pays du monde.