Selon Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS, Etienne Tshisekedi a réuni, la semaine dernière à Bruxelles, ses proches lieutenants politiques. De cette messe politique, il ressort que le parti ainé de l’opposition politique congolaise tient résolument à un dialogue pour vider la crise qui semble marquer la classe politique à la culotte. C’est dire que pour l’UDPS, seul le dialogue mettrait fin aux problèmes relatifs a la Constitution constamment et sauvagement violée depuis 2006, ainsi qu’aux élections qui donneraient de la trouille a ceux qui s’exercent a prendre une cuite…politique de trop pour taper dans l’œil des Congolais au nom desquels ils se dressent abusivement jours et nuits sur les places publiques et les chaines radio-télé locales. Si le pouvoir en place ne sait pas organiser le dialogue dans les tout prochains jours, avec un facilitateur étranger, l’UDPS compte se renouer avec ses vieux démons, en se mettant dans la rue jusqu’à ce que mort d’âme politique de la Majorité s’en suive. Ici, les « combattants » qui se rassemblent davantage depuis un temps devant le siège national du parti à Limete, attendraient le tempo de la haute hiérarchie qui aurait optée pour une opposition version fasciste. En oubliant absolument que quand la liberté tue l’ordre, le besoin d’ordre tue a son tour la liberté, dit-on de l’autre côté de la police nationale dans son rôle de maintien d’ordre public.
A en croire des sources, le dialogue exigé bec et ongles par l’UDPS ne se solderait pas par la mise au pied d’un gouvernement de cohésion nationale, tel que le souhaiteraient des compatriotes qui voudraient rentrer à l’ œil dans l’exercice du pouvoir. Les problèmes à résoudre ne sont autres que le respect de la loi fondamentale et du calendrier électoral. Il n’est donc pas question de gérer la nation avec un pouvoir en place, dont le feuilleton politique n’est plus a mille diables de la fin. Pour les cadres UDPS, « même assoiffe d’affection on n’embrasse pas un porc-épic ». Point et trait.
Par ailleurs, dans les couloirs du castel UDPS, l’on se prépare déjà pour le Congres du parti réclamé par un réseau dormant des frondeurs qui s’étaient permis de mettre au placard le charismatique et inoxydable Sphinx de Limete. Ici, l’on demande aux « rebelles » de prendre résolument la porte. Car, l’UDPS, c’est bel et bien chez Etienne Tshisekedi.
Cependant, du côté de la majorité, les déclarations de l’UDPS sont considérées comme une petite tempête dans un verre de Coca-Cola, en indiquant qu’on est dans un Etat de droit et non dans une République bananière. Pour les « camarades » de la famille politique du chef de l’Etat, le président national de l’UDPS ferait mieux de garder son souffle pour éteindre le reste de sa bougie…politique.