Allocation de 368 millions de dollars au titre d’appui par le FMI : le chemin de croix débute

368 millions de dollars au titre d’appui par le FMI : le chemin de croix débute

Tout le monde a applaudi, lundi, la décision du Conseil d’administration du FMI d’approuver un programme de référence avec la RDC. Une facilité de crédit rapide de 368 millions de dollars octroyés en vue de renforcer les réserves internationales de la Banque centrale. Bravo !

Après l’alternance tant souhaitée à la tête de l’État, les partenaires traditionnels, mieux, les institutions de Breton Wood jouent leur partition ; quitte au gouvernement congolais de jouer la sienne. Mais surtout pas dans la cacophonie qu’on lui reconnait souvent. Kinshasa devra faire preuve de sérieux dans sa gouvernance économique. La grande épreuve sera de respecter les engagements conclus avec le FMI surtout dans le meilleur encadrement des dépenses. Sinon, c’est une grande partie d’autres appuis budgétaires qui sera fermé. Au grand dam du peuple congolais.

Mais le premier à prendre la mesure de la gravité d’un quelconque raté de ce programme avec le FMI, c’est le président de la République. C’est lui qui doit imposer la rigueur et les marques d’une gestion orthodoxe des fonds publics. Il lui faudra passer véritablement des promesses aux actions concrètes. C’est là que le peuple l’attend. Pas dans des discours truffés des chapelets de bonnes intentions. Le chef de l’État devra imaginer un certain «bonheur d’être et de vivre, en fonction des rêves, des besoins, des aspirations et des désirs fondamentaux d’un Congo prompt à juguler la crise profonde dont il souffre depuis des décennies».

Pour ce faire, il faudra exorciser l’homme congolais, car, il faut l’avouer, le Congo souffre plus d’une crise éthique de ses enfants qui, chaque fois qu’ils accèdent à une portion de pouvoir et placés face au destin collectif, le choix c’est leur ventre. Les ressources et les potentialités, le Congo les a ; la crise congolaise, c’est essentiellement une crise d’hommes.

Bref, il est encore parsemé d’embuches, ce chemin qui doit mener la RDC au bout du tunnel de sa crise économique multiforme. Si l’actuel pouvoir de Kinshasa veut sceller un nouveau départ avec le FMI, il lui faudra faire une véritable rupture avec des antivaleurs : un nouveau Congo a besoin d’un nouvel homme congolais.


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