Le député national Augustin Matata Ponyo a exprimé de vives préoccupations lors de la plénière du 31 octobre 2024, où il a examiné le projet de loi de finances pour 2025. Lors de son intervention, il a dénoncé la corruption endémique au sein du gouvernement, soulignant son impact négatif sur le développement économique du pays.
Selon Matata, tant que la corruption perdurera, le budget de 49.846,8 milliards de francs congolais, soit environ 18 milliards de dollars, ne pourra pas être un levier efficace pour le progrès du Congo. Il a alerté que chaque pourcentage de corruption nuit gravement aux investissements et à la croissance économique.
Face à ces critiques, la première ministre Judith Suminwa a défendu le projet de budget, promettant une attention particulière aux investissements dans les provinces. Présenté avec 14 points clés visant à améliorer les conditions sociales, économiques et sécuritaires, le projet a été jugé recevable et transmis à la commission économique et finances pour un examen approfondi. Malgré ces assurances, les doutes demeurent quant à la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des réformes significatives pour lutter contre la corruption.
Cette session a révélé les tensions croissantes entre les différentes factions politiques, illustrant une situation économique fragile où la confiance dans les institutions est mise à l’épreuve. Alors que le Congo s’efforce de redresser son économie, le débat sur la transparence et l’intégrité des finances publiques devient de plus en plus crucial. Les prochains mois seront déterminants pour observer si le gouvernement pourra surmonter ces défis et faire de ce budget un instrument de véritable changement.
La Rédaction.