Depuis peu, des manœuvres de couloir se font en faveur du dialogue prévu dans l’accord d’Addis-Abeba. Les tractations vont bon train, selon des sources sérieuses qui citent les puissances occidentales, notamment les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne et la Belgique qui auraient validé la démarche. Une période de transition serait tracée par la classe politique. Et c’est l’Udps qui prendrait la Primature. Et compte tenu de l’état de santé du Sphinx de Limete, c’est Felix Tshisekedi qui serait le chef du gouvernement. Un gouvernement d’union nationale qui aurait pour tâche fondamentale d’organiser les élections telles que souhaitées par tous. Des élections libres, transparentes… Pour ce faire, il est impérieux que la Majorité, incarnée par le chef de l’Etat, répondent positivement à un train des préalables. Il s’agit entre autres du respect de la Constitution, pas de troisième mandat pour Kabila, la libération des prisonniers politiques, des journalistes, des acteurs des Ong de lutte pour les droits de l’homme, le contrôle de la CÉNI, la liberté de manifester et la liberté d’expression.
Il est donc vrai que l’autorité morale de la Majorité s’est résolue à rencontrer les partis « durs » de l’Opposition pour une transition pacifique jusqu’aux élections de 2016, à l’effet de baisser la tension qui règne au sein de la classe politique, d’éviter la chasse à l’homme, un bain de sang et surtout la casse des infrastructures qui ont coûté énorme sur la comptabilité nationale.
Des sources indiquent qu’une bonne frange de l’opposition se dit favorable à ce dialogue réclamé bec et ongles par l’Udps.
Ici, l’opinion publique, le peuple congolais, les membres de l’autre opposition qui se disent inflexibles, se posent déjà mille et une questions sur la raison cachée derrière cette démarche, et surtout ses conséquences sur le processus électoral déclenché il y a peu.
Pourquoi Joseph Kabila décide-t-il finalement de rencontrer l’opposition, après tant de temps de silence ? C’est la grande question qu’on se pose. Pourtant on sait que dans l’accord-cadre signé à Addis-Abeba par onze chefs d’Etat, parmi lesquels Joseph Kabila, il a été aussi question d’organiser un dialogue national a l’effet de concilier les belligérants politiques pour réinstaurer la paix, non seulement à l’est, mais aussi sur toute l’étendue du pays.
La machine est déjà en marche, et d’ici quatre matins tout sera mis au clair.