Papa Massata et Khalil, les deux fils de Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, sont cités dans l’enquête visant leur père.
Récupérer les noms de sportifs suspectés de dopage par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et leur promettre de passer sous silence leur situation contre de l’argent, c’est ce que la justice reprocherait aux deux fils de Lamine Diack. Les noms de Khalil Diack et Papa Masseta Diack apparaîtrait dans le gigantesque dossier de dopage qui secoue actuellement le monde de l’athlétisme.
Papa Massata Diack impliqué dans le volet russe de l’affaire
Papa Massata, qui est actuellement au Sénégal car il ne veut pas répondre à la justice française, est cité dans le scandale sur des cas de dopage d’athlètes russes mis sous silence moyennant finances. Selon Lamine Diack, le président de la fédération russe Valentin Balakhnikev aurait versé 1,5 million d’euros, en échange du silence de l’IAAF sur les athlètes russes dopés.
D’après Lyon Capitale, qui s’appuie sur les conclusions des experts de l’Agence mondiale antidopage (AMA), l’argent de la corruption aurait été transféré à Singapour. Là-bas, l’entreprise « Black Tidings » aurait servi de société-écran. Cette société appartiendrait à un associé de Papa Massata Diack, et « aurait servi à rembourser la marathonienne Liliya Shobukhova, qui menaçait soudainement de tout dévoiler. »
Khalil Diack aurait participé au chantage de l’athlète turque Asli Alptekin
Absent du volet russe de l’enquête, Khalil se retrouve quant à lui impliqué avec son frère dans une affaire, relatée par L’Equipe, de chantage sur l’athlète turque Asli Alptekin. Papa Masseta Diack aurait approché la spécialiste du demi-fond en novembre 2012, après que sa fédération a été avertie par l’IAAF de résultats anormaux sur certains de ses échantillons sanguins. Il lui aurait alors demandé 500 000 euros pour étouffer l’affaire.
Le clan turc n’ayant pas cédé au chantage, Khalil Diack serait alors entré en scène, assurant aux Turcs que son père était en mesure d’intervenir en échange d’une somme d’argent. Plus aucune somme précise n’est réclamée, mais la famille Altpekin aurait tout de même déboursé plus de 20 000 euros en frais de séjour du fils Diack, qui fera six allers-retours à Istanbul, et en petits cadeaux pour faire avancer la négociation qui n’aboutira pas.
Le cas de la coureuse a finalement bien été porté devant le Tribunal Arbitral du Sport qui l’a condamnée le 17 août dernier à huit ans de suspension et lui a retiré toutes ses médailles. Les fils Diack sont quant à eux désormais dans le viseur du juge Renaud Van Ruymbeke.
Via R.F.I