Une bombe de fabrication locale lancée la nuit dernière au quartier Nabakanga de Beni a fait six blessés dont quatre civils, un militaire et un policier, a indiqué vendredi 4 avril Nyonyi Bwanakawa, le maire de la ville. Il s’agit du quatrième attentat depuis le mois de février, selon la coordination urbaine de la Société civile de Beni. Elle demande au gouvernement d’ouvrir une enquête et de prendre les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité la population.
La bombe a explosé vers 20 heures locales sur le boulevard Nyamwisi, à l’endroit appelé communément « Troc » dans la commune de Ruwenzori. Elle a blessé six passants. Ses éclats ont touché des bâtiments dont une coopérative de la place, ont affirmé les sources administratives.
Le maire de la ville, Nyonyi Bwanakawa a fait savoir qu’il s’agissait certainement d’une bombe de fabrication locale, au regard des fers en béton ramassés sur les lieux.
Les auteurs de cet attentat ne sont pas encore connus mais le comité urbain de sécurité soupçonne les miliciens ougandais des ADF qui vivent clandestinement à Beni.
Trois attaques à la grenade ont déjà eu lieu à Beni depuis le mois de février, selon la Société civile locale.
La première avait fait trois blessés, tous membres d’une mme famille, dans la commune Bungulu.
La deuxième avait eu lieu au quartier Mupanda et avait fait sept blessés.
L’attentat du 4 mars dernier avait visé un convoi motorisé du contingent népalais de la Monusco. Six casques bleus avaient été blessés.
Le maire a assuré que des dispositions sécuritaires ont été prises pour faire face à cette situation. En début mars par exemple, il avait promis une prime de 500 dollars américains à celui qui livrera aux autorités des informations sur les lanceurs des grenades.