Les enquêtes de la justice congolaise inscrites dans le cadre de l’exécution des travaux de 100 jours ont pris une tournure décisive dans les auditions des personnalités implicitement ou explicitement impliquées dans des malversations supposées des fonds affectés au programme d’urgence qui devrait donner un nouveau tonus au mode de gouvernance congolais sous Félix Tshisekedi.
Après les directeurs des entreprises, un gros poisson sera entendu par le parquet général de Matete à la grande surprise de la classe politique qui voyait en Vital Kamerhe un personnage immunisé non seulement par son statut de directeur de cabinet mais aussi par les accords de Nairobi qui consacre une alliance entre l’UNC et l’UDPS.
C’est bel et bien cet homme là qui en dépit de sa posture risque bien de devenir le codétenu de Sammil Jammil et le Directeur général de l’office des routes pour infraction commune, à Makala, les deux autres notamment David Blattner et le DG de la Rwabank déjà libérés moyennant caution sans laisser trace sur le reste de leur culpabilité.
Dans une invitation au départ parue comme fake news du fait des erreurs matérielles qui la caractérisaient, une autre a été enfin de compte reçue par Vital Kamerhe, ce candidat Président de la République en 2018 qui s’est effacé au profil de celui qui deviendra Chef de l’Etat congolais. Cette invitation a suscité ignations et colères des partisans de l’UNC.
Selon Gabin Lulendo son porte-parole intervenant sur RFI, « l’Union pour la nation congolaise s’insurge contre la grave légèreté avec laquelle cette invitation a été adressée », évoquant le maque « d’égard au rang de Kamerhe et déposée à une adresse autre que celle reprise sur une invitation. Un courrier émis le 3 avril 2020 pour se présenter le 6 mars 2020 ».
Cependant l’agacement de l’UNC ne rentre pas dans la logique du parquet qui n’exclut un Directeur de cabinet du Chef de l’Etat convoquer pour des renseignements en phase d’une instruction.
CACH est au bord de l’implosion…
Les antagonistes alliés sont aux antipodes d’une relation qui n’aura duré que 400 jours au sommet de l’Etat. Et de croire que Kamerhe savait qu’il s’était fourré dans une alliance même si Tshisekedi avait lui-même dénoncé les « menaces et manipulations » dont les personnes interpellées étaient victimes, de mauvais traitement dans l’unique but de leur extirper des aveux.
Parmi les détenus, quelques uns nous avaient même révélés avoir connu des traitements pas corrects pour s’être opposés de citer le nom de Vital Kamerhe. En tout cas, plusieurs cadres de l’UDPS et du FCC ne sont pas à innocenter dans ces graves accusations.
En effet, Jean-Marc Kabund et son lieutenant Augustin Kabuya qui n’ont pas attendu des siècles pour passer à l’offensive contre Vital Kamerhe le mal aimé de la horde des zombis de Limete, avaient à maintes reprises menaçaient l’accord de Nairobi qui consacre Kamerhe candidat de Cach en 2023. Il en veut pour preuve, les propos de Kabund au stade des martyrs, qui avait parlé de la candidature éternelle de l’UDPS ou mieux de son Président.
Autant dire que Félix Tshisekedi s’est révisé lui qui avait pourtant juré que Vital Kamerhe demeura à ses côtés n’en déplaise aux radicaux tshisekediens qui tiennent opiniâtrement à faire le ménage autour de lui.
Comme on peut le constater Félix Tshisekedi a baissé la garde lui qui était devenu l’avocat des causes perdues de son bras droit. Qu’il livre ainsi le « coach », alors que lors d’un de ses conseils avait déclaré toute sa satisfaction sur le déroulement des travaux de 100 jours, le beau-frère tourne le dos à son beauf.
Ainsi le Garcon BK, qui se trouve entre le marteau FCC et l’enclume UDPS tombe dans les manigances ayant fait sujet d’humiliation des fidèles de Kabila. Il devient l’ennemi commun du FCC et de l’UDPS.
En dénonçant publiquement cet acharnement, l’UNC se montre être au courant des officines qui manœuvrent les sales coups contre son président national sont extrêmement virulents.
Selon nos sources, les deux dernières nuits entre Félix Thsisekedi et son directeur de cabinet n’auraient pas été de bon augure. Les deux ont passé un Week end triphasé à telle enseigne que le chef de l’Etat se soit résolu d’abandonner le sort de Kamerhe dans la tanière des loups.
Si tout se passe comme prévu Kabund et Kabuya sortiront gagnants d’une bataille à l’interne où une procédure de déchéance qui est déjà déclenchée à l’externe où une probable incarcération de Vital Kamerhe ferait bonne affaire sur la propagande de la mandature de l’UDPS à la magistrature suprême. L’un des alliés de l’accord de Nairobi étant ainsi exposé à une flagrance qui lui couterait des années en cellule sauf si cela n’est une manœuvre pour définitivement taire les malentendus entretenus autour de la responsabilité de Kamerhe dans l’échec de 100 jours.
Les 100 jours jusque-là restant le seul bilan qui soumettra le Cach à la course 2023, il est bon pour le chef de l’Etat de jouer à un scénario possible d’apaiser les esprits survoltés qui viserait à restaurer la crédibilité de la présidence en trafiquant une procédure judiciaire dont l’issue blanchira Vital Kamerhe un d’artisans principaux de l’œuvre.
Toutefois l’UNC qui, à travers ses Ministres, conseillers du président, proches et membres réunis dimanche pour dénoncer l’acharnement et campagne de diabolisation contre leur Chef du parti visant à le déstabiliser et déstabiliser la coalition présidentielle se dit « prête à assumer le combat qui s’ouvre » et assure qu’elle ne va « pas courber l’échine » en soulignant sur l’importance de cette une coalition issue d’un accord « sans lequel, le Cap pour le changement n’aurait pas vu le jour et ne saurait par conséquent arriver au pouvoir »