Selon des sources concordantes, le Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon est attendu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le 24 février prochain, pour la participation à la Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs. L’occasion lui sera aussi donnée pour confirmer le communiqué conjoint de quatre partenaires de la Rdc (l’Union africaine, les Nations-Unies, l’Union européenne et l’Organisation de la Francophonie) qui ont appelé au dialogue, en vue de l’organisation des élections apaisées.
Ainsi, Ban Ki-moon ne manquera pas de demander à l’opposition qui avait exigé une facilitation internationale de se référer à M. Edem Kodjo, l’Envoyé spécial de l’Union africaine, pour entreprendre les consultations, en vue du dialogue et de lui apporter sa coopération. Voilà qui permettra à la Rd Congo de rendre public le comité préparatoire du dialogue politique national et inclusif et ce, après le travail de fourmi qu’abat Edem Kodjo depuis son arrivée à Kinshasa.
Est-ce que les carottes sont cuites pour l’opposition politique en République démocratique du Congo au sujet de la convocation du dialogue politique national et inclusif tel que convoqué par le Président de la République? Sinon, à l’allure où vont les choses, nombreux sont les Congolais qui pensent que l’opposition politique, mieux l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’aura plus de préalables à avancer, quant à la convocation de ce grand rendez-vous.
A en croire le récent communiqué des quatre organisations (l’Union Africaine, les Nations Unies, l’Union européenne et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui soulignent l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit, rien n’empêchera la Rd Congo de réfléchir pour avoir des élections apaisées.
Ceci pour dire que plus de 50 ans après l’indépendance de la Rd Congo, il ne sert à rien d’écrire de longues lettres à Ban Ki-moon sur le choix d’un facilitateur, aussi longtemps que l’Union africaine a déjà répondu à la question. Tous les acteurs politiques congolais sont simplement exhortés à apporter leur entière coopération à Edem Kodjo, pour la réussite de sa mission.
Confirmer le communiqué
C’est dans ce climat qu’est annoncée la visite du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon qui est attendu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le 24 février prochain, pour la participation à la Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs, une information que n’a pas partagé le porte-parole de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO). Au-delà de cet objectif noble, nombreux sont les Congolais qui pensent qu’il ne manquerait pas d’appuyer le communiqué conjoint de quatre partenaires de la Rdc (l’Union africaine, les Nations-Unies, l’Union européenne et l’Organisation de la Francophonie) qui ont appelé au dialogue, en vue de l’organisation des élections apaisées.
Voilà qui permettra à la Rd Congo de rendre public le comité préparatoire du dialogue politique national et inclusif et ce, après le travail de fourmi qu’abat Edem Kodjo depuis son arrivée à Kinshasa. Car à en croire certaines sources, cet envoyé de l’Union africaine serait entrain de concilier les vues, mieux, il attend convaincre ceux de l’Opposition qui prendront part au comité préparatoire, surtout que ceux de la Majorité sont déjà connus. Car comme on le sait très bien, il revient au comité préparatoire de fixer l’opinion, notamment sur la date, le lieu et le quorum de ce grand rendez-vous attendu par tout le monde.
Quid de la conférence
Disons que c’est le bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs (OSESG-GL) et le secrétariat exécutif de la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), avec le soutien du gouvernement de la RDC, qui organisent ladite conférence. Celle-ci aura lieu à Kinshasa, respectivement les 24 et 25 février 2016. « Des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des représentants d’entreprises et des principaux partenaires au développement participeront à cette plate-forme dont l’objectif est d’attirer des investisseurs dans la région et ainsi créer les conditions pour le retour à une paix durable », apprend-t-on de bonne source. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, selon la même source.
Pour bien préparer cette conférence, une réunion avait été organisée entre le 17 et 18 décembre 2014 à Luanda, en Angola, et avait permis de réviser et d’approuver le document des opportunités et d’investissement ainsi que le programme de préparation de la conférence. Les Chefs d’Etat, à travers le processus de consultation régionale organisée à Luanda en Angola, avaient retenu 25 projets intégrateurs impliquant deux, trois ou quatre pays de la région et qui couvrent sept secteurs prioritaires, à savoir l’Agro-industrie, l’Infrastructure, l’Exploitation minière, l’Energie, la Télécommunication de l’Information et Communication, le tourisme et les Finances. Ainsi donc, la Conférence apparait comme un instrument pour pérenniser la paix, la stabilité et la prospérité dans les pays de la région et contribuera, sans conteste, au renforcement de la coopération économie, à l’expansion des échanges commerciaux ainsi qu’à la création d’emplois.
Cette conférence de Kinshasa qui réunira le monde des affaires aura comme premier objectif, pour les entreprises et les investisseurs opérant dans la région, de constituer une occasion de partager de meilleures pratiques d’apprentissage par leurs pairs, d’acquisition d’une meilleure compréhension de l’environnement politique en mutation et surtout, la conférence offrira une plate-forme unique, aux entreprises, d’identification des points communs. La conférence de Kinshasa permettra une meilleure compréhension des besoins d’investissements prioritaires et des opportunités d’investissement concrètes.
A ce titre, la conférence favorisera l’interaction entre les acteurs du secteur privé et les décideurs politiques aux niveaux national et régional, pour la formation des recommandations de réformes pour l’amélioration du climat d’investissement dans la région ; elle renforcera la coopération régionale et l’intégration commerciale, et créera un forum inclusif pour le secteur privé dans la Région des Grands Lacs. Il en va de même pour la Conférence de Kinshasa. Celle-ci fournira des exemples pratiques et des orientations sur les voies à suivre par l’investissement privé, pour atteindre des objectifs de développement, afin d’asseoir la paix et la stabilité dans la région.
Disons que la conférence vise à présenter des exemples d’entreprises ayant connu du succès dans le cadre de leurs opérations dans la région, ainsi qu’une sélection de projets d’investissement concret. En plus, elle vise à donner des informations aux investisseurs actuels et potentiels sur le climat des affaires, la situation sécuritaire, l’évolution des risques et les options de financement disponibles dans la région des Grands Lacs. Il s’agira ensuite d’offrir aux participants la possibilité de nouer des contacts, d’investir éventuellement dans de nouveaux projets, et de créer ainsi un meilleur climat pour les affaires.
Via L’Avenir