Plus de 40 navires sont, depuis plus d’un mois, bloqués au niveau du bief maritime du fleuve Congo et ne parviennent pas atteindre les ports de Boma et de Matadi (Bas-Congo). Réagissant mercredi 18 mars à Radio Okapi, un armateur a attribué cette situation au sable et au niveau bas des eaux qui constituent des obstacles pour la navigation de ces bateaux.
A ce jour, les importateurs sont obligés de payer des frais supplémentaires aux armateurs pour qu’ils les aident à dédouaner leurs marchandises bloquées dans les bateaux qui n’arrivent pas à atteindre les ports.
La situation risque de perdurer aussi longtemps que la Congolaise des voies maritimes (CVM), entreprise publique qui gère ce secteur, dispose d’une seule drague qui est actuellement en panne.
Du côté du port de Pointe-Noire, au Congo Brazzaville, la solution n’est pas envisageable dans l’immédiat car le côté terminal, réservé aux conteneurs destinés aux ports de Matadi et Boma, est également engorgé.
Le port de Matadi n’offre pas non plus de solution dans l’immédiat. Il est également engorgé depuis que la Société congolaise des transports et ports (SCTP), ex-Onatra, ne dispose plus d’engins de manutention.
Les importateurs redoutent que cette situation ne provoque la flambée des prix de certains produits sur le marché.
Cette situation intervient une semaine après la levée d’une grève de deux jours de déclarants en douane du Bas-Congo.
Par ce mouvement dénommé «Journées sans déclaration», ils protestaient contre le «dysfonctionnement du guichet unique», accusant la Direction générale des douanes et assises (DGDA) de pratiquer une double procédure de dédouanement.
Via R.O.