Si la NBA ne reprendra ses droits que dans un mois et demi (c’est long hein ?), le petit monde du basket cain-ri avait hier les yeux rivés vers Springfield (Massachusetts) pour voir Dikembe Mutombo rentrer définitivement dans la grande famille des légendes du Hall Of Fame, en compagnie de Lisa Leslie et Spencer Haywood entre autres. Une cérémonie à son image, pleine de respect et d’émotion. Assurément un très grand bonhomme, le Dikembe…
Le Naismith Memorial Basketball s’est donc rempli hier pour accueillir en ses murs l’une des légendes du basket moderne, défenseur exceptionnel sur les terrains et personnage ô combien influent et actif de la cause humanitaire, notamment pour son continent d’origine. Parmi les héros du génial upset de 1994, Dikembe Mutombo fut drafté en quatrième position en 1991 à sa sortie de l’Université de Georgetown, spot bien connu de certains des plus féroces défenseurs du basket récent. Il terminera sa carrière en 2009 à Houston avec dans ses bagages, entre autres, huit All-Star Games et 4 trophées de défenseur de l’année. Connu à travers les frontières pour con célèbre « Not in my house » clamé après chacun de ses gros cakes, il aura fait flipper absolument tous les attaquants de la Ligue pendant plus de quinze ans, tout en gagnant le respect de ses adversaires au fil des ans.
Accueilli par une évidente standing ovation sur une estrade partagée hier avec David Stern et John Thompson (non-moins légendaire coach de Georgetown), Dikembe Mutombo s’est ensuite exprimé, avec cette voix si reconnaissable, sorte de mix entre Rocky Balboa et Garou :
Lorsque j’étais rookie, quelqu’un m’a demandé comment je voyais ma carrière NBA. Jamais je n’aurais pensé être ici un jour et c’est un véritable honneur d’être aujourd’hui un Hall of Famer. Je veux juste me rappeler que j’aurais été l’un des meilleurs défenseurs dans l’histoire de ce jeu.
S’en suivit un big-up à John Thompson et David Stern, deux personnages ayant grandement compté pour l’ancien pivot des Hawks :
J’ai énormément appris de John Thompson. Appris sur le basket-ball, mais aussi appris comment être un homme dans cette société. Il est une figure paternelle pour tous les gens ayant eu la chance de jouer sous sa direction à Georgetown. Je voudrais aussi remercier David Stern pour son boulot à la tête de la NBA, notamment à propos du programme NBA Cares. Merci aussi de m’avoir fait confiance en temps qu’ambassadeur de la NBA, un travail aujourd’hui poursuivi avec Adam Silver.
Merci également à tous les coachs que j’ai pu croiser durant ma carrière : Paul Westhead qui a fait de moi un All-Star dès ma saison rookie et Dan Issel pour son speech après le Game 3 en 94.
Après avoir également fait le tour des personnes ayant accompagné sa magnifique carrière (Bernie Bickerstaff, Lenny Wilkens, Larry Brown, Leslie Alexander, Jeff Van Gundy…), quelques joueurs NBA ont également eu droit à leur petite dédicace. Et plus particulièrement Pat Ewing et Zo Mourning, véritables frangins pour Dikembe tout au long de sa carrière et ce depuis l’université. Allez, nouvelle ovation pour finir et Dikembe peut désormais trôner en compagnie des plus légendaires acteurs de notre sport. Et c’est mé-ri-té !