Pour bien faire… L’ambassadeur des USA out !

USA

Au cours du Conseil supérieur de la défense tenu le samedi 29 octobre à Kinshasa, le gouvernement congolais a lancé un ultimatum à l’ambassadeur du Rwanda. Vincent Karega devait quitter le sol congolais dans les 24 heures suivant l’annonce de la décision par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Kinshasa reproche à Kigali d’appuyer les pseudo-rebelles du M23 en hommes, en matériels et en armes, comme en attestent les informations recueillies des drones.

Fort de ce soutien, on le sait, les pseudo-rebelles ont conquit des localités supplémentaires jusqu’à déboucher sur la Nationale numéro 2. Pas la peine de revenir sur le bilan macabre de cette aventure qui arrache la vie à des millions de Congolais depuis environ 20 ans déjà. Une chose reste indéniable cependant, les « M23 » ne sauraient s’ériger en force redoutable s’ils ne bénéficiaient point de sources de ravitaillement autrement plus solides.

D’où la colère de Kinshasa vis-à-vis de Kigali, la pièce centrale de cette agression, comme en assument maints rapports circonstanciés rédigés par des ONG des droits humains, et surtout des experts des Nations-Unies. Maintes consciences se sont interrogées sur l’épaisse voile déployée sur ces rapports alors que des têtes continuent à être fauchées dans la partie Orientale de la RDC ?

Initialement la réponse à cette interrogation devrait servir de fil conducteur à la réaction de Kinshasa dans la gestion de ce drame imposé. En effet, ni le Rwanda, encore moins les « M23 » ne sauraient prendre en charge le seul coût financier qu’impose cette guerre qui s’étire. Derrière ces deux écrans niche une puissance internationale, guidée par l’exploitation maffieuse des minerais de l’Est de la RDC. Il s’agit des Etats-Unis.

Ne parvenant plus à se vautrer, Washington ne cache plus sa place d’artisan principal du drame que vivent les Congolais. Comme l’a si bien explicité sa représentante adjointe au Conseil de sécurité de l’ONU, regrettant de passer trop de temps à discuter sur des moyens militaires pour une question d’ordre politique. En clair, déterminés à poursuivre l’exploitation maffieuse des minerais de cette région, les Etats-Unis entendent maintenir astucieusement le Kivu sous administration rwandaise. D’où la hargne à pousser à des négociations avec les laquais rwandais dissimulés au sein du « M23 ».

Au regard de la réalité en face, il serait de bon ton que Kinshasa se prête plutôt à un dialogue franc avec Washington, en lieu et place d’échanger avec des séides. De même que la sanction contre le Rwanda devrait inclure les Etats-Unis dont l’ambassadeur devrait être déclaré persona non grata sur le sol congolais.

On le sait, la pression militaire actuelle sur Goma vise simplement à contraindre le gouvernement congolais à avaler la couleuvre pour échanger avec les soldats rwandais. Attitude qui traduirait une capitulation, voire une trahison. Kinshasa n’aurait rien à gagner des pourparlers avec des gens qui n’ont jamais respecté un seul de leurs engagements depuis 1997. Au contraire, tous les Congolais souscrivent à la poursuite des hostilités, quitte à redorer le blason national, même un siècle plus tard.

Les Américains sont loin d’être invincibles : Viêt-Nam, Pakistan, Cuba…forgent l’espoir de contraindre les Yankee à reconnaitre la souveraineté des autres Etats. Il en sera de même avec la RDC, au cas où Félix Tshisekedi maintient sa position de ne point prendre langue avec les agresseurs. A moins de coopérer, comme le leur conseille l’Elysée !

LR