Cent neuf personnes se sont noyées, 101 sont portées disparues et 41 ont survécu au naufrage survenu samedi 22 mars sur le lac Albert.
Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a donné ce nouveau bilan le lundi 7 avril devant le Sénat. Ces réfugiés congolais, partis d’un port de pêche ougandais, tentaient de rejoindre la RDC.
Selon le ministre, la surcharge de l’embarcation, déjà vétuste, et le manque de qualification du personnel naviguant seraient à la base de ce drame.
Le ministre Muyej répondait à une question d’actualité du sénateur Ernest Hamuli. Devant les élus de la chambre haute du Parlement, il a affirmé regretter ce drame, s’engageant à prendre des dispositions pour en éviter dans l’avenir.
«Ils ont été impatients. Ils voulaient retrouver leur dignité. Ils ne se sont malheureusement pas soumis aux règles dans ce genre de mouvement. Ils ont donc échappé au contrôle du HCR et des officiels ougandais et le pire est arrivé», a-t-il expliqué.
Selon le ministre de l’Intérieur, ces réfugiés étaient candidats au retour volontaire en RDC. Mais ils ont décidé d’organiser seuls leur retour.
Richard Muyej a annoncé la prochaine organisation d’une tripartite HCR-RDC-Ouganda sur ce sujet.
Entre-temps, a-t-il assuré, le gouvernement organise une sensibilisation à l’intention des autres réfugiés du camp d’où sont partis ceux qui ont fait naufrage.
«Nous avons parlé aux réfugié du camp d’où sont partis ces naufragés pour essayer de les sensibiliser et que pareille aventure ne puisse se reproduire et demandé aux officiels ougandais de bien encadrer l’environnement du camp», a-t-il affirmé.
Le gouvernement a pris en charge les personnes qui ont survécu à ce naufrage.
Il s’est aussi engagé à rapprocher le calendrier de rapatriement des autres réfugiés de ce camp ougandais afin d’éviter que leur impatience ne se prolonge.