A quelques heures du coup d’envoi du match ESS-Mazembe au stade du 08 Mai-45, la ville de Sétif au Nord de l’Algérie est anxieuse. Quel sera le sort des noir-blanc locaux contre leurs homologues congolais qu’ils n’ont jamais réussi à battre en quatre rencontres de compétition africaine ?
En 2010, en ligue des champions, les explications entre les deux formations s’étaient soldés par deux nuls (2-2 à Lubumbashi,0-0 à Sétif). C’est l’année où le TP réalisait son doublé africain avant d’aller jouer la finale de la Coupe du monde des clubs à Abou-Dhabi (finale perdue contre l’Inter Milan 0-3).
En 2013, les Corbeaux de deux villes se retrouveront en Coupe de la CAF. Après un nul d’un but partout à Sétif, le TP Mazembe l’emportera haut la main chez lui par 4-2. Malheureusement, il perdra le trophée en final face au CS Sfaxien. Cette fois-ci, les deux équipes qui ont gardé leurs ossatures voient leurs chemins se croiser en ligue des champions.
Mazembe qui était premier de son groupe en quarts de finale a mis les petits plats dans les grands en allant peaufiner sa préparation au Ghana pour créer la différence dès le match aller. Les joueurs Kalaba et Samatta ainsi que l’entraineur Carteron ne voient pas d’autre issue que la victoire au terme d’un travail qui a offert la part belle aux combinaisons offensives.
Mais, les Sétifiens n’entendent pas faire de la figuration, bien au contraire. Leur entraineur Kheiredine Madoui (37 ans) s’est exprimé sur cafonline.com dans une longue tirade : » Si on voit les matchs qu’on a faits contre Sfax, l’Espérance de Tunis, le Ahly Benghazi et le Coton Sports, on peut dire qu’on a toutes les chances d’aller loin dans cette compétition et y triompher. On a remporté presque tous nos matchs en déplacement. Aussi, on n’a pas concédé la moindre défaite. Je pense que cela est très important. Le TP Mazembe est, certes, un gros morceau qui a ses habitudes dans ce tournoi, ce ne sera donc pas facile. Mais ce sera comme tous les autres matchs qu’on a livrés jusqu’à maintenant. On va essayer de tout faire pour gagner à Sétif, par n’importe quel score et de n’importe quelle manière pour, ensuite, essayer de gérer le match retour. A Lubumbashi, ce ne sera pas une mission facile. Cependant, aujourd’hui, on a plus de moyens que par le passé, par exemple en 1988 où on avait réussi à remporter le trophée.
Les joueurs sont dans de bonnes conditions et il y a des motivations financières très intéressantes pour gagner ce trophée, c’est pour ce que je pense qu’on peut rééditer cet exploit « .
Les autorités de la wilaya de Sétif ont pris une série de mesure afin de permettre aux supporters de suivre le match par quatre écrans géants dans différents endroits de la ville. Des instructions ont également été données aux différentes maisons de jeunes de la wilaya de leur ouvrir leurs portes pour qu’ils puissent suivre ce match. Les supporters sétifiens qui s’étaient préparés à aller au stade avec toute la panoplie du parfait supporter gardent les banderoles au chaud, au cas où leur équipe irait en finale.