CENI – Controverse autour du choix des confessions religieuses

Elle a indiqué que ce processus est suspendu dans la province du Kasaï Central faute de candidatures

En RDC, tous les yeux sont rivés sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour connaître le successeur de l’Abbé Apollinaire Malu Malu à la tête de cette structure.

Le futur président de la Céni devra être présenté à la prochaine session plénière du Parlement. Entretemps, le choix porté sur Corneille Nangaa, secrétaire exécutif adjoint de la Céni, par plusieurs confessions religieuses, fait l’objet d’une controverse.

Au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti présidentiel, on dit vouloir respecter le choix des confessions religieuses, s’il est fait de façon démocratique. « Dans les confessions religieuses, il y a beaucoup de sous-confessions, de sous-groupes, l’Eglise catholique, les protestants, les musulmans, les kimbanguistes, les Eglises de réveil. Il faut aussi appliquer la démocratie », a déclaré le secrétaire général adjoint et porte-parole du PPRD, Ramazani Shadari.

« S’il y en a 5 ou 6 ou 7 sur 8 qui sont d’accord, il ne faut pas chercher à bloquer les choses. Nous avons beaucoup de choses à faire. Il faut plutôt aller vers un consensus. S’il y a la majorité qui l’adopte, il ne faudrait pas que la Céni soit l’apanage de la seule Eglise catholique. Corneille Nangaa, nous le connaissons. Il a les atouts nécessaires et nous allons le soutenir s’il est accepté par sa composante », a-t-il conclu.

L’opposition se méfie

Dans l’opposition, on soupçonne les confessions religieuses d’être à la solde de la majorité au pouvoir. Jean-Lucien Busa, président du Courant des démocrates rénovateurs (CDR), s’est déclaré candidat à la prochaine présidentielle. « L’Eglise catholique ne redoute-t-elle pas qu’elle rentre dans un schéma où on a affaire qu’à des exécutants et l’indépendance ? C’est la crainte de l’Eglise catholique et c’est la crainte du CDR.

Nous voulons que la Céni soit débarrassée des attitudes partisanes. Nous voulons que la Céni nous dise : « demain, après-demain, on va aux provinciales parce que les candidatures ont été reçues. Et le 27 novembre 2016, nous avons l’élection présidentielle ». C’est ce que nous attendons de la Céni, le plus vite possible, pour permettre à tout le monde de se dire : « il y a un vent nouveau » », a déclaré Jean-Lucien Busa.

Via R.F.I.