CENI: Le Rassemblement met Nangaa K.O !

Le recensement des électeurs dans les deux provinces du Kasaï, théâtre de violences dans le centre de la République démocratique du Congo, va commencer le 4

Ils l’ont promis, ils l’ont réalisé. Les cadres du Rassemblement – le vrai – se sont portés à l’assaut du siège de la Centrale électorale, hier mercredi 2 août 2017, avec dans la gibecière, un Mémo riche de revendications dont la plus importante reste la publication du calendrier électoral dans les plus brefs délais. Cette rencontre, dont la délégation du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) était placée sous la conduite du secrétaire exécutif de l’Alternance pour République (AR), Jean-Bertrand Ewanga, s’inscrit dans le cadre des actions prévues par l’opposition et des mouvements citoyens afin de pousser à l’organisation des élections au plus tard le 31 décembre 2017.
On doit se réjouir de la convivialité de la rencontre assortie d’une information rassurante : Corneille Nangaa a promis à ses hôtes la publication du canevas des élections fin août en cours. Le président de la Centrale électorale fonde son optimisme sur le lancement imminent des opérations pré-électorales dans l’aire du Kasaï mise en retard par la folie meurtrière des mois derniers. Autre écueil à surmonter est l’enrôlement des Congolais de la diaspora dont le lancement a pris du retard.
Réagissant à cette rencontre, le porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a souligné que par ce geste la plateforme exprime sa vive détermination à aller aux élections, seul tribunal devant départager les acteurs politiques. Reste que l’engagement de Corneille Nangaa est limité par des difficultés techniques et financières auxquelles la Céni est constamment confrontée dans son fonctionnement. Pour autant que ces écueils échappent à la compétence de la Centrale électorale l’on n’est pas à l’abri d’autres surprises désagréables sur fond de subterfuges propres à la majorité au pouvoir.
Pour l’instant, on se contente de cette petite victoire traduite par l’annonce d’une échéance claire et le recul de suffisance dans le chef du président de la Céni dont la crédibilité avait reçu un sale coup après sa prestation médiatique outre-Atlantique sur l’impossibilité d’organiser les élections cette année.