« Certaines représentations diplomatiques s’érigent en conseillers d’institutions publiques et d’acteurs politiques en fonction » dénonce T. Mwamba

Certaines représentations diplomatiques s’érigent en conseillers d’institutions

Dans son discours à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire de septembre ce mardi 15 septembre 2020, Alexis Thambwe Mwamba, Président du Sénat a indiqué que le pays fait face à des ingérences étrangères récurrentes dans les affaires intérieures de l’Etat.
« Nous remarquons que certaines représentations diplomatiques s’érigent en conseillers d’institutions publiques et d’acteurs politiques en fonction. Leurs déclarations et activisme contribuent à l’évidence à la méfiance et opposition entre congolais »a-t-il fait remarquer.

De ce fait, le président de la chambre haute du parlement Alexis Thambwe Mwamba prie donc le Gouvernement de rappeler aux représentants des pays amis au plus grand respect de la Convention de Vienne à son article 41, alinéa 1er ainsi que de la Charte des Nations-Unies à son article 2 paragraphe 7 et de soumettre leur comportement au respect de nos institutions, des autorités et des citoyens.

Abordant la question liée au budget, Alexis Thambwe propose la création d’un compte d’affectation spéciale sous le libellé « Élections » en vue d’éviter le glissement.

« Toujours dans ce chapitre budgétaire, je propose d’examiner en anticipation, la possibilité de créer un compte d’affectation spéciale sous le libellé « Élections » qui par le fait de ne pas être clôturé à la fin de chaque exercice permettra d’éviter toute recherche impréparée ou contribution incontrôlée aux élections de 2023. Les montants seraient déterminés en fonction des dernières prévisions du budget des élections prochaines tel qu’il apparait dans le rapport 2019 de la CENI »a proposé l’ancien ministre de la Justice.

En sa qualité de sénateur, représentant d’une province, Alexis Thambwe Mwamba est revenu sur la situation de la Caisse Nationale de Péréquation (CNP). A ce jour, a-t-il révélé, le sous compte du compte général du Trésor à la Banque Centrale du Congo, réservé à cette caisse n’a jamais été alimenté.

Des informations en sa possession, a t-il fait savoir, signalent que les prévisions de l’exercice 2021 envisageraient de rabattre ce montant à 441 milliards de francs congolais.

« Une telle proportion de rabattement drastique, même justifiée par la mauvaise conjoncture économique me semble inquiétante. C’est pourquoi, je recommande que, au moment venu, cette question soit examinée le plus rationnellement possible par notre Commission Ecofin »a-t-il déclaré. Tout en exigeant du gouvernement, de verser déjà la quotité 2020 au prorata des recettes encaissées au sous-compte général conformément à l’article 24 de la loi créant la Caisse Nationale de Péréquation.

À la commission Ecofin du Sénat, il les exhorte d’inviter l’autorité de la Caisse Nationale de Péréquation afin de préparer l’organisation d’un séminaire incluant les acteurs des provinces et des experts en la matière pour accélérer la création d’une institution financière à mesure d’absorber les fonds à disposition afin notamment de pouvoir gérer les projets et programmes qui seraient soumis par une ou plusieurs provinces, de constituer des garanties suffisantes pour l’accès aux crédits publics des provinces à des taux raisonnables et à moyen et long terme, de définir des quotités à mettre à la disposition de certaines provinces pour leur fonctionnement et résolution des problèmes spécifiques; mais aussi d’amplifier les fonds dans le système bancaire et financier national et international.

« La sécurité n’est pas encore rétablie sur l’étendue du territoire et les provinces orientales de notre pays payent encore un lourd tribut dû à l’accroissement des groupes armés »a-t-il fait remarquer.

Il s’avère que les diffcultés de la mise en oeuvre du programme du Démobilisation-Désarmément et Réinstallation-Réintégration communautaire (DD&RRC) participent également à cette situation.

« C’est pour moi l’occasion d’interpeller le Gouvernement. Quand bien même les provinces interviennent au niveau de la réinstallation-réintrégration communautaire, ce programme est de l’entière responsabilité du Gouvernement. Il est important que les moyens nécessaires soient mobilisés pour son effectivité » a déclaré Alexis Thambwe Mwamba.


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