Ce sera une finale RD Congo – Mali. Les Aigles ont rejoint les Léopards au terme d’une demi-finale de très bonne facture contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Il aura pourtant fallu attendre les derniers instants du temps règlementaire pour voir les hommes de Djibril Dramé faire la différence sur un but du remplaçant Yves Bissouma, milieu offensif du Stade Malien.
Le travail de sape physique aura eu raison sur le football plus élaboré des jeunes Ivoiriens. Les statistiques donnent cette fois, contrairement à la veille, des indications sur le déroulement de la partie. Avantage pour la possession de balle aux Ivoiriens : 50-46% ; en revanche les Maliens ont été nettement plus forts dans la percussion, 12 tirs au but dont 5 cadrés contre 4 tirs et 1 seul cadré pour les Ivoiriens. Le Mali est désormais partie prenante de l’élite du football africain comme le confirme l’exceptionnel bilan de toutes ses sélections nationales depuis une année. Après le titre continental chez les U-17 qui fut le premier de l’histoire pour le pays, la RD Congo devra faire très attention en finale.
Si la victoire ne s’est décidée qu’en toute fin du temps réglementaire, elle aurait pu se dessiner plus tôt si le gardien Badra Ali Sangaré n’avait réalisé un sans-faute comme sur ce pénalty tiré par Mamadou Coulibaly et dégagé en corner d’une superbe claquette de la main (31’). Quelques minutes auparavant, il s’était déjà montré décisif devant Sékou Koïta. On doit à la vérité de dire que les premières occasions du match furent ivoiriennes : tir sur le poteau d’Aka Essis (9’), sauvetage sur sa ligne du défenseur Lassana Samaké sur un coup-franc du capitaine N’Guessan Serge (18’). Djigui Diarra l’avait échappé belle.
La deuxième période fut un peu différente avec une mainmise du ballon à l’avantage des Maliens. Petit à petit, les Ivoiriens s’éteignirent face à des adversaires déchaînés et plus volontaires, plus déterminés. Ils avaient usé les Verts, les avaient laminés. Et, tandis qu’on s’apprêtait à disputer les prolongations comme lors de quatre des cinq matches précédents, il y eut cette très longue balle en avant sur le côté gauche de la surface de Sangaré. Hamidou Sinayogo glissait en retrait à Yves Bissouma qui éclipsait Ibrahim Comara avant de venir glisser tranquillement le ballon au fond des filets ivoiriens. Le ballon de la victoire, le ballon de l’accession en finale.
Les Maliens plus percutants n’avaient pas volé leur succès au terme d’une demi-finale indécise, prenante et d’un bon niveau, meilleure que celle qui avait départagé la veille Congolais et Guinéens. A qui le titre ? Verdict dimanche au stade Amahoro, à Kigali. Difficile de dire laquelle des deux équipes l’emportera même si les Congolais auront bénéficié d’un jour de repos supplémentaire.
Via CAF