Le chef milicien Morgan est mort de suite des tortures, concluent les premières enquêtes

La première phase des enquêtes judiciaires sur les circonstances de la mort du chef milicien Paul Sadala alias « Morgan » a été clôturée le lundi 19 mai à Bunia. Le rapport médical établi par des médecins de l’armée congolaise indique que l’ex-milicien est mort suite à de nombreux traumatismes dus aux tortures dont il a été objet. La fin de ces premières enquêtes menées par le premier avocat général de la République des FARDC, le Général-major Munkuntu Kiala, a permis l’inhumation du corps de Morgan, 34 jours après sa mort.

Pendant ces enquêtes, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fal Sikabwe, et certains éléments de sa garde rapprochée ont été auditionnés. Après la mort de Morgan, le député provincial Joseph Ndiya avait mis en cause des militaires congolais. Il accusait ces derniers d’avoir abattu le chef milicien.

Les enquêteurs ont également fait recours à un examen radiologique de la dépouille du milicien décédé. A l’issue de cet examen, un rapport médical établi par une équipe de médecins des FARDC fait état des blessures profondes causées par un objet tranchant sur le corps de Paul Sadala.

Le même rapport fait également état des fractures au niveau du tibia et des blessures par balles.

Avant de quitter Bunia mardi, le premier avocat général de la République des FARDC a indiqué disposer désormais d’informations nécessaires pour établir des responsabilités. Mais l’officier militaire ne détermine pas si de nouvelles poursuites vont être lancées à la suite de ces éléments.

Le chef milicien Paul Sadala alias Morgan, est décédé lundi 14 avril au village de Molokaï en Ituri. Deux jours plus tôt, il s’était rendu à l’armée en compagnie de 42 combattants de sa milice dans la localité de Bandegaido. Les FARDC soutiennent que Morgan et ses hommes ont refusé de se rendre à Bunia pour la suite du processus de leur reddition. Ils auraient alors ouvert le feu contre les militaires congolais envoyés pour les escorter. Touché aux deux jambes, le chef milicien aurait succombé à ses blessures.

Jusque-là, le Major Enoch Kinzambi est le seul suspect à avoir été arrêté dans l’affaire de la mort de Morgan.

Via R.O.

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