A le considérer comme l’un des extrémistes de l’Udps ? Augustin Kabuya n’a pas la langue dans la poche, au contraire il est constamment dans les alentours de la 10ème rue Limete où il n’arrête d’haranguer les combattants sur chaque événement qui surgit sur la scène politique. Mais l’homme ne connaît généralement pas de limite, se comportant toujours en combattant. Ainsi qu’en témoignent ses récents propos contre le ministre des Finances, et qui viennent de soulever un tollé de désapprobations.
L’Asadho désapprouve
L’Association africaine de défense des droits de l’homme, ASADHO, a condamné ce jeudi 12 novembre les propos tenus par le secrétaire général a.i de l’UDPS, Augustin Kabuya contre les membres du FCC lors d’un rassemblement mardi dernier à Kinshasa.
« L’Asadho condamne fermement les propos tenus par le secrétaire général de l’Udps contre les membres du FCC. Nous lui rappelons que la violence quelle que soit sa nature n’est pas acceptable dans une démocratie », a réagi Jean-Claude Katende. L’Ong rappelle à Augustin Kabuya que ses propos sont de nature à susciter des violences au pays.
En rappel, lors d’une matinée politique, Augustin Kabuya a annoncé l’opération «Toyebi ndako », pour dire au Front commun pour le Congo, FCC, que l’UDPS répondra coup sur coup sur toutes les actions qu’il aura à entreprendre.
L’ACAJ condamne
Pour sa part, l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), condamne avec la dernière énergie les propos tenus par Augustin Kabuya, qui a promis l’exil aux caciques du Front commun pour le Congo (FCC) qui tenteraient d’entraver les actions du président Félix Tshisekedi. « Ils ne sont pas différents des mobutistes, et que son parti politique était prêt à faire revenir à ces derniers les évènements de 1997 ».
Ce faisant l’ACAJ attire l’attention de partis politiques et ligues des jeunes y affiliées, sur le fait que l’incitation à la violence et la haine tribale est une infraction punissable par la loi pénale.
Propos « incendiaires »
Bien avant, le Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo s’est élevé contre « les propos incendiaires attribués à un responsable de l’UDPS, qui sont de nature à inciter à la violence ». Par conséquent le BCNUDH « met en garde contre de tels propos et appelle les acteurs politiques de tous bords de s’abstenir de tenir des discours pouvant porter atteinte à la paix et à la cohésion sociale ». Cette instance de l’ONU note que « les menaces contre les personnes et leurs biens sont contraires à la loi et aux exigences d’une société démocratique »
Le BCNUDH « invite les autorités à prendre des mesures pour prévenir et sanctionner leurs auteurs ». Dont acte.
LR