Le Congo-Brazzaville n’est pas le Bénin. Autre pays d’Afrique, autres réalités politiques, autre issue du scrutin présidentiel qui s’est tenu le dimanche 20 mars dernier dans ce pays. Contrairement aux supputations et résultats partiels qui semblaient donner un de ses challengers, le général Mokoko, en tête, c’est «naturellement» le président sortant, qui remporte l’élection.
Selon le verdict officiel partiel annoncé ce mardi en fin d’après-midi, Denis Sassou Nguesso arrive non seulement en tête, mais réalise le coup KO promis par ses troupes.
Pouvait-il en être autrement dans ce Congo sur lequel il règne pratiquement sans partage depuis 32 ans ? Difficile de l’imaginer, tellement l’ambiance préélectorale lui était plus que favorable. En plus, toute la machine administrative était sous sa coupe.
En tout cas, les choses étaient assez verrouillées pour qu’on assiste à une quelconque surprise ou à un suspense. Les adversaires de Sassou, qui avaient en plus abordés le scrutin en rangs dispersés, n’avaient visiblement aucune chance. Et «la vérité des urnes» ou ce qui est présenté comme telle vient de le prouver.
Sur les 111 districts et arrondissements du pays, il s’en sort avec un score de 67,02% contre seulement 16,81% pour son poursuivant immédiat, Guy-Brice Parfait Kolélas. Le général Mokoko recueille pour sa part 7,50% pour suffrages exprimés.
Autant dire que les carottes sont cuites. Mais le plus dur reste à venir. Il faut maintenant que ces résultats, qui ont été livrés par l’organe de gestion des élections dans un climat assez tendu, soient acceptés par toutes les parties prenantes.