Samedi 07 février, en l’occasion de l’honneur fait à la femme par la communauté des nations, le Gouverneur de la province du Katanga lâche une locution faisant effet de bombe. « J’entends laisser mes fonctions officielles lors des élections de nouveaux gouverneurs des provinces découpées », annonce en substance Moïse Katumbi qui tétanise la foule. Quelques instants après, comme ressaisis, les gens protestent contre une décision dont ils n’appréhendent pas les racines fondamentales. On peut imaginer l’imagination d’un chacun – suivez mon indexe – en quête des sorciers à la base des ennuis qui auraient déterminé le Gouv’ à lâcher du leste. Visiblement les Katangais perdent, avec ce départ annoncé, les repères, le socle de l’espérance d’une société en mutation positive dont on doit obtenir la fin du chômage, l’essaimage des chantiers de construction des infrastructures économiques, sociales, sanitaires…jusque dans la profondeur des villages.
L’effervescence s’étire jusqu’à ce jour, gonflée par la place réservée à l’information dans les medias internationaux. Heureusement que ces derniers ont usé de la prudence en faisant le distinguo entre la démission annoncée et l’abandon de la lutte politique. En mettant les pieds dans l’univers politique, Moïse Katumbi avait la perception exacte du cheminement et du point culminant de son périple dans cette sphère. A en croire son entourage, l’homme caresse constamment le rêve d’un Congo nourricier de ses citoyens ; un postulat ayant servi de leitmotiv à ce plongeon dans l’arène politique.
Objectif non encore atteint pour imaginer le Chairman de TP Mazembe prendre congé de la politique, devenue sa deuxième passion après le football. Mais l’homme n’arrête de disqualifier les chroniqueurs et analystes politiques, réduits à subir plutôt qu’à pronostiquer sur la démarche du patron de l’Exécutif du Katanga. Dans l’entourage immédiat, le climat est serein. Autant le périple footballistique a culminé sur le sacre de TP Mazembe comme meilleure équipe du pays et l’une des plus prestigieuses du continent noir, autant le saut politique débouchera sur le sacre de Moise Katumbi à l’échelon de ses ambitions, rassure-t-on.
Quel échelon ? Le mystère demeure. C’est aussi la force du Chairman, accordant plus de poids aux actes qu’au discours.