COP 21 – Des plaidoyers forts pour un accord consensuel sur le climat

150 chefs d’États ont pris part à la conférence sur les changements climatiques qui vise à limiter le réchauffement à +2 degrés, un objectif non atteint à ce stade. Certains pays émergents et producteurs de pétrole pourraient faire obstacle à un accord. Les plupart des orateurs ont plaidé pour un accord consensuel dans l’optique de préserver la planète.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé à plus de 150 chefs d’États et de gouvernements qu’une telle conjoncture politique ne se présentera peut-être plus.

« Vous êtes ici aujourd’hui pour écrire le scénario d’un avenir nouveau, » a déclaré M. Ban dans ses remarques liminaires à la conférence tenue au site Paris-Le Bourget au nord-est de la capitale française.

« Jamais nous n’avons été ainsi mis à l’épreuve, » a-t-il ajouté. « Mais jamais non-plus ne se sont ouvertes tant de perspectives. Il est en votre pouvoir d’assurer le bien-être de cette génération et de celles à venir. »

Aux cotés du Président français François Hollande, du Ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, et de la Secrétaire Exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) Christiana Figueres, le chef de l’ONU a rappelé qu’en septembre dernier, les dirigeants ont adopté un nouveau programme mobilisateur, avec des objectifs ambitieux pour tous, le programme de développement durable.

« Vous avez montré votre détermination à agir pour le bien commun, » a-t-il souligné. « L’heure est venue d’en faire à nouveau la preuve. Je vous engage à inviter vos négociateurs à choisir la voie du compromis et du consensus. Il est dans l’intérêt de chacun des pays représentés à cette conférence de prendre des mesures audacieuses face aux changements climatiques. »

Indiquant que Paris doit marquer un véritable tournant, M. Ban insista auprès des dirigeants que « nous devons faire savoir à la planète que nous nous dirigeons vers un avenir sobre en carbone, que nous serons résilients face aux changements climatiques et que nous ne ferons pas demi-tour. »

Avant la COP21, le CCNUCC–l’entité des Nations Unies qui organise la conférence–a reçu environ 180 plans d’action nationaux qui formeront la base d’un accord sur le climat. Le nom formel de ces plans est Contributions prévues déterminées au niveau national (INDC).

Le Secrétaire général souligna cette réalisation et informa que ces plans nationaux couvrent près de 100 pour cent des émissions à l’échelle mondiale.

« Ceci est un bon début, » a-t-il dit. « Mais il va falloir aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite, si nous voulons maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 degrés Celsius. »

Selon les experts, même une hausse de 2 degrés aurait des conséquences graves sur la sécurité alimentaire et hydrique, la stabilité économique et la paix internationale.

Notant ce qui définirait le succès à la COP21, M. Ban expliqua que l’accord devrait être durable, dynamique, solidaire envers les populations les plus vulnérables, et enfin, crédible.

« Les pays développés doivent honorer l’engagement qu’ils ont pris de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020. Le nouvel accord doit aussi comprendre un cadre unique et transparent permettant de mesurer, de suivre et de rapporter les progrès accomplis. Les pays qui ont peu de moyens devraient par ailleurs bénéficier d’un soutien et d’une plus grande marge de manœuvre pour pouvoir satisfaire aux critères du nouveau système. »