COP 21 : Joseph Kabila plaide pour l’émergence de la RDC d’ici 2030

Des compensations financières de la Communauté internationale de l’ordre de 21,622 milliards Usd sont attendues par la RDC lors du prochain Sommet climat de Paris, la COP 21.

Entre 2021 et 2030, la RDC s’engage à s’adapter et atténuer les  effets des changements climatiques. Concrètement, des mesures sont ou seront prises pour renforcer le stock carbone, en réduisant la déforestation et la dégradation des forêts. Pour mettre totalement son imposant massif forestier à contribution dans la lutte contre les changements climatiques, la RDC réclame 21,622 milliards de dollars américains de la part des pays pollueurs, selon le principe du pollueur payeur. En fait, le Ministre de l’Environnement et Développement durable, Bienvenu Liyota Ndjoli veut que la Conférence de Paris soutienne la vision de la Révolution de la Modernité de Kabila.

Bienvenu Liyota, Ministre de l’Environnement et Développement Durable,  a animé, ce  mardi 18 août, une conférence de presse pour fixer l’opinion sur la contribution de la RDC à la lutte contre les effets des changements climatiques. Cela, en prévision du Sommet mondial de Paris sur les changements climatiques. En effet, la RDC entend mettre dans la balance,  ses forêts, deuxième poumon vert au monde après l’Amazonie. Le problème n’est pas d’hypothéquer ou de vendre les forêts congolaises.

Il n’en sera jamais question, a-t-on rassuré. En d’autres termes, le Gouvernement de la République se propose de prendre des mesures d’atténuation concernant les trois plus importants secteurs, à savoir,  l’agriculture, les forêts et l’énergie. Une offre soumise à des conditions. Le pays doit accéder aux fonds suffisants et à l’appui technique nécessaire. Ces fonds, les experts rd-congolais les évaluent à 21,622 milliards de dollars américains dont 12,54 milliards pour la mise en œuvre des initiatives d’atténuation annoncées et 9,08 milliards destinés aux mesures d’adaptation.

Pour la RDC, la contribution à l’effort international de lutte contre les changements climatiques doit permettre au pays d’atteindre des objectifs de croissance verte et de développement durable. Dans le domaine de l’agriculture, des initiatives portent sur la sédentarisation agricole, le développement de l’agriculture intensive et de l’agroindustriel. Dans le secteur de l’énergie, les mesures portent sur l’hydro-électrification, l’amélioration de la filière bois-énergie. Toutes ces mesures sont contenues dans le Programme d’Action National d’Adaptation.

Bienvenu Liyota  a affirmé, par ailleurs,  que la RDC a déposé ses propositions, le samedi 15 août dernier, au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique. Sur les 187 pays Membres de la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 21), 59 Etats se sont déjà exécutés. Et, en Afrique, la RDC est le 6ème pays à le faire. Le Sommet mondial se tiendra en France, du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Transversale,  la question des changements climatiques a des répercutions dans tous les  secteurs de la vie. Des experts de tous les ministères concernés ont participé aux travaux préparatifs. Entre autres, le ministère de l’Energie. Les échanges à Paris, comme on le voit, seront par moment tendus. Car, il ne sera pas facile d’amener les pollueurs à s’assumer,  en finançant les victimes de leurs actes. Cette fois-ci, un accord doit être trouvé. L’Afrique a fait bloc pour ne pas se faire rouler.

La région Afrique va tenir deux réunions  préparatoires  au Maroc,  avant le Sommet de Paris. L’objectif est d’arrondir les angles pour parler d’une seule voix. C’est très important dans la mesure où ‘‘Fonds verts Climat’’ avait prévu une dotation de l’ordre de 100 milliards de dollars en faveur des pays pauvres. Seulement 10 milliards de dollars ont été déboursés à ce jour. En réalité, les 21 milliards de dollars que réclame le Gouvernement de la RDC en contrepartie des sacrifices à endurer par le pays,  ne représentent  pas grand-chose. Ce n’est pas l’équivalent des forêts congolaises. Les experts congolais et l’Agence France Développement (AFD), qui ont travaillé sur le dossier, n’affirmeront pas le contraire.

Via La Prospérité