En RDC, 11 jours après la démission du président de la Commission nationale indépendante (Céni), on connaît le nom de son potentiel successeur.
La majorité des huit confessions religieuses du pays, comme l’exige la loi, a proposé Corneille Nangaa, secrétaire exécutif de la Céni, pour remplacer l’abbé Malu Malu à la tête de l’instance en charge d’organiser les élections.
Seule ombre au tableau, l’Eglise catholique, confession religieuse majeure en RDC, s’est retirée du vote, regrettant qu’il n’y ait pas eu de réel débat autour de cette candidature.
Onze jours d’attente et 24h de réunion entre les huit confessions religieuses du pays, pour finalement livrer un nom : Corneille Nangaa, actuel secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale indépendante, a été retenu par sept représentants religieux sur huit pour succéder au président démissionnaire de la Céni.
Selon ces derniers, « l’expertise technique » et « la probité morale » font partie des critères retenus. Corneille Nangaa n’est arrivé à la Céni qu’en 2013, en même temps que l’ex-président, après avoir travaillé pour une organisation américaine spécialisée dans les processus électoraux au Niger et en Côte d’Ivoire.
Mais l’Eglise catholique, poids lourd des confessions religieuses, a annoncé dès mercredi soir s’être retirée du vote.
Car aucun débat n’aurait eu lieu, selon elle. Les représentants des sept autres confessions du pays auraient pris leur décision avant.
Incapable de garantir l’indépendance de ce choix ni la neutralité du candidat censé représenter toute la société civile, elle a donc choisi de se retirer, comme en 2013.
Si l’impact symbolique de cette décision est important, les confessions religieuses soumettront tout de même leur candidat jeudi au président de l’Assemblée nationale, qui doit l’entériner devant le Parlement, avant de le soumettre au président Joseph Kabila, à qui revient la nomination définitive.
Via R.F.I.