Il a surclassé les trois concurrents. Dieudonné Kaluba a été élu hier mardi 20 avril 2021, par ses pairs, président de la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo. Ce, aux dépens des autres prétendants que sont Evariste Mwata Funga qui a concouru à sa propre succession, Mavungu et Corneille Wasenda. Dieudonné Kaluba Dibwa compte parmi les trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle nommés par le Président Félix Tshisekedi le 18 juillet 2020. Les deux autres membres ont pour noms Kalume Yasengo et Kamulete Badibanga. Selon les textes légaux, le mandat de l’ancien président avait expiré le 11 avril dernier ; Dieudonné devra ainsi conduire la Cour constitutionnelle pendant une période de trois ans, renouvelable une fois.
Docteur en droit public de l’Université de Kinshasa, le nouveau président de la Cour constitutionnelle a bondi sur la scène publique lors du procès dit de 100 jours ayant concerné principalement l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe. Toutefois, Dieudonné Kaluba est bien actif sur la scène nationale et internationale où il exerce également comme avocat à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et à la Cour pénale internationale, à La Haye, aux Pays-Bas. Il est auteur de plusieurs ouvrages et publications scientifiques. Dieudonné Kaluba Dibwa est né à Mbuji-Mayi le 4 février 1966.
On partage l’analyse des observateurs avertis qui saluent à travers cette élection, un pas bien déterminant dans la récupération de la bride de commandement par Félix Tshisekedi. On se rappelle que des cadres de l’ancien allié FCC brandissaient la fibre de la mise en cause du chef de l’Etat par la Cour constitutionnelle au moment où celle-ci répondait aux ordres du régime précédent. Sans la moindre insinuation, on peut admettre que le président de la République se sent désormais rassuré par le seul organe qui pouvait bien le mettre en cause.
Après avoir pris le contrôle des bureaux du parlement, de l’Exécutif national et désormais de la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi dispose de l’impérium qui lui facilite bien la mise en branle de son programme d’actions. Plus de deux ans après, évidemment, mais avec tous ces atouts le chef de l’Etat peut bien mettre les bouchées double afin de marquer les esprits avec des actions concrètes sur pied desquelles se négociera son maintien à la tête du pays à l’échéance 2023. Autant il jouit de cette facilité, autant le souverain primaire ne lui sera pas complaisant devant un éventuel échec de son mandat.
Place donc au travail !
LR