Le procès de Jean-Pierre Bemba, Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido va s’ouvrir ce mardi 29 septembre à la Cour pénale internationale. Ils sont tous poursuivis pour atteinte à l’administration de la justice dans le cadre de l’affaire Le Procureur contre Jean-Pierre Bemba.
Cette dernière affaire concerne des crimes contre l’humanité prétendument commis en République centrafricaine en 2002 et 2003 par les hommes de Jean-Pierre Bemba alors qu’il était chef rebelle du Mouvement de Libération du Congo (MLC), transformé depuis en parti politique.
«Le 29 septembre, c’est une autre affaire qui porte sur les atteintes à l’administration de la justice», explique Patrick Tshibuyi, assistant chargé de la sensibilisation de la CPI en RDC.
Ces cinq personnes poursuivies auraient, selon l’accusation, fabriqué des faux témoignages pour empêcher l’administration correcte de la justice. Patrick Tshibuyi révèle que la procédure prévoit que le procès débute par la lecture des charges portées à l’encontre des cinq accusés.
«Les juges vont vérifier que les cinq accusés comprennent les charges à leur encontre et vont leur demander s’ils plaident coupables ou non coupables. Par la suite, il est prévu que l’accusation puisse faire des déclarations liminaires avant de procéder à la présentation des éléments de preuves», détaille Patrick Tshibuyi.
Après le procureur, ce sera le tour de la défense de présenter ses éléments de preuve.
Quatre des cinq personnes poursuivies dans cette affaire sont en liberté provisoire. En août dernier, la Chambre de première instance VII de la CPI avait confirmé la liberté provisoire accordée en octobre 2014 à Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido.