Le procès de l’ex-chef de guerre Bosco Ntaganda s’est ouvert mercredi 2 septembre devant la Cour pénale internationale (CPI). Il est poursuivi pour 13 chefs de crimes de guerre dont 5 chefs de crimes contre l’humanité commis en Ituri entre 2002 et 2003.
Le juge Robert Fremr a ouvert l’audience vers 9H30 (7H30 GMT) en présence de Bosco Ntaganda, vêtu d’une chemise blanche et d’une cravate grise rayée.
Pour les deux jours prévus pour l’ouverture du procès, la procureure Fatou Bensouda s’est exprimée la première. Elle doit ensuite laisser la parole aux avocats des victimes, à l’avocat de M. Ntaganda et enfin à l’accusé lui-même.
Mardi, Mme Bensouda avait affirmé lors d’une conférence de presse que Bosco Ntaganda avait « recruté des centaines d’enfants soldats qu’il a utilisés comme de la chair à canon et il a ordonné le viol systématique des jeunes filles ».
Bosco Ntaganda est accusé de treize crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel.
L’ancien rebelle de 41 ans aurait joué, avec ses troupes des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), un rôle central dans les violences ethniques et attaques menées contre les civils en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en 2002 et 2003.
Au cours du procès, l’accusation devrait présenter plus de 8 000 documents, dont des rapports d’experts, extraits vidéo et déclarations. Plus de 70 « témoins de faits » et une dizaine d’experts témoins seront cités, a assuré Fatou Bensouda.
Le procès de Bosco Ntaganda est le quatrième procès « congolais » de la CPI, qui avait fait des violences en RDC sa première enquête en 2004.
« Nous continuons à enquêter », a prévenu Mme Bensouda.